00.2- Semaine Sainte 1971 : Prière & Joie spirituelle. | Apparitions de Jésus-Christ à Dozulé 🇨🇵

VOICI NOËL 1970

De plus en plus j’éprouve un profond désir d’être pure.

Je sens que le Bon Dieu veut que je lui plaise encore davantage. Je crois qu’il attend beaucoup plus de moi. Et, à confesse, lorsque le prêtre me donne l’absolution, je demande à Dieu d’ôter toutes les imperfections qui nuisent à mon âme et déplaisent à Jésus.

Je voulais que ce Noël soit un vrai Noël chrétien ; être pur comme l’enfant Jésus, bien sûr, ce n’est pas possible.

Mais avoir une âme d’enfant !

En cette veille de Noël, j’aurais tant voulu que tout le monde soit heureux, non pas matériellement mais spirituellement. Oui, un vrai Noël chrétien ! Que tout le monde le sache : que Jésus est né un jour à Bethléem, a été envoyé de Dieu le Père pour nous sauver tous. J’aurais voulu crier au monde entier ma joie spirituelle ; j’avais envie de faire du bien, de donner quelque chose, de me donner moi-même, de bénir comme le font les prêtres, bénir ceux que je rencontre. Oui, que ma grande foi se répande autour de ceux que j’approche ! Mais je ne suis puissante, peut-être, que par la prière et l’exemple.

 

1ER JANVIER 1971

Sachez que l’année 70 qui vient de s’écouler, aura été, pour moi, la plus merveilleuse de toutes mes années passées. La joie spirituelle que Jésus m’a donnée par sa présence réelle dans l’Hostie consacrée m’a transformée totalement de ma routine journalière, qui était plutôt sans aucun intérêt. La vie était plutôt lugubre : le manque d’argent, parfois, chez l’ouvrier, cinq enfants à élever, travailler du matin au soir, sans avoir rien à prévoir de meilleur ; je n’ai jamais sorti ; je n’ai jamais voyagé.

Cependant j’avais pourtant un peu de croyance en Dieu. Et je me disais parfois : quand on est mort, on est peut-être plus heureux que sur cette terre.

Mais si vous saviez ce que le Seigneur m’a apporté en se manifestant à moi : la vie, qui me paraissait assez difficile, est devenue si facile, si belle qu’elle vaut la peine d’être vécue, avec ses joies, mais aussi ses peines, ses souffrances. Le Christ, lui-même, n’a-t-il pas souffert pour nous tous?

Si vous lisez ces quelques pages, ayez confiance, quoi qu’il vous arrive. Soyez toujours dans la joie le ciel est au bout de notre vie terrestre. Et la joie que nous possédons parfois sur cette terre n’est rien à comparer avec cette joie spirituelle que nous posséderons après notre mort.

Nous serons dans un ravissement sans fin.

Je peux vous l’affirmer.

Lorsque nous possédons cette joie spirituelle, la certitude que Jésus est toujours présent parmi nous, avec nous, là nous sommes toujours dans la joie. Les soucis dont je vous parlais tout à l’heure ne sont plus pour moi qu’un mauvais souvenir ; ces soucis se sont envolés, comme dans un nuage, car la joie spirituelle fait oublier tout cela. L’Esprit Saint est le plus fort. Parfois, je me sens soulevée, transportée ; il me semble que mon esprit se soulève vers Dieu, mon père.

Nous entrons dans le Temps du carême 1971.

Si vous saviez ce que j’avais envie de le faire comme il faut, ce carême, par le jeûne ; il fallait faire beaucoup pénitence, et puis faire beaucoup pour mon prochain.

Et puis la semaine Sainte arriva. Jamais de ma vie, je ne me suis sentie si près du Seigneur. Je voulais la vivre pleinement, avec le Christ, cette semaine Sainte, la semaine où il a tant souffert pour nous tous et, comme il y a 2000 ans, le suivre pas à pas vers Jérusalem. Il fallait que je la vive avec lui, pour lui, puisqu’il était là, présent.

 

5 AVRIL 71. SEMAINE SAINTE

LUNDI.

Nous entrons dans la grande Semaine sainte. Suivons tous pas à pas le Seigneur, dans sa montée vers Jérusalem et vers la Croix, se ployant sous la lourde charge de cette croix.

Et il nous a dit ces mots : Heureux les persécutés, les insultés, les calomniés à cause de moi.

MARDI.

Au début de l’ère chrétienne il y a eu des martyrs qui payaient de leur vie pour leur attachement à Jésus-Christ.

Aujourd’hui encore, les chrétiens paient parfois très cher leur attachement en Jésus Christ. Mais, aujourd’hui plus que jamais, le Christ pourrait dire, comme à Paul, sur le chemin de Damas : « Je suis celui que tu persécutes ».

Faites, Seigneur, que tous ceux qui sont dans le doute soient éclairés de la lumière divine.

MERCREDI.

Les heures de la Passion et de la Croix furent des moments épuisants pour le Christ.

Donc, heureux ceux qui souffrent : qu’ils se rappellent ce que le Christ a souffert.

Le secret de cette vie dans la souffrance, c’est ce que Jésus a vécu tout au long de sa vie : acceptons ce que Dieu le Père nous envoie, c’est la source de la vraie joie, la joie de la croix, la joie spirituelle.

JEUDI SAINT.

Aujourd’hui : Fête du Jeudi saint. Je l’ai vécu pleinement avec Jésus.

Fête du Corps du Christ.

Fête de l’amour du Christ.

Jour où il a livré son Corps, jour où il a livré son Sang.

C’est vraiment le signe de l’amour, un signe inimaginable, inespéré, mais un signe qui est devenu une réalité.

Et, désormais, nous pouvons revivre ce sacrifice, rendre présente cette réalité glorieuse de la mort du Sauveur, la messe, vivre cette merveilleuse réalité : Le Corps du Christ est notre nourriture, puisqu’il a livré son corps aux mains des pécheurs.

Je vous en conjure, si vous lisez ces pages, communiez souvent. Jésus vous le demande en souvenir du Jeudi saint, jour où Jésus a institué l’Eucharistie. Nourrissez votre âme ; fortifiez votre âme, du Corps du Christ ; faites ceci en mémoire de Jésus.

Le corps du Christ est notre nourriture spirituelle.

VENDREDI SAINT.

Jésus a crié en mourant : « Père, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Ces paroles, toutes les générations du monde entier les ont entendues. Jésus n’a voulu priver personne du bienfait de sa mort, même celui qui l’a livré, Judas, les pharisiens, les faux-témoins de son procès. Il a voulu mourir pour nous tous.

Pourtant cet amour est dur à accepter et à vivre. Ainsi il faut aimer nos ennemis, en particulier.

Que les chrétiens aiment aussi les non-croyants, afin d’essayer de leur apporter un peu de chaleur divine par quelques paroles, qui pourraient leur donner à réfléchir.

Que les persécutés aiment leurs persécuteurs. Le Seigneur a dit : « Pardonnez à ceux qui vous font du mal, à ceux qui vous haïssent à cause de moi. Vous serez dans la joie pour moi. »

Seigneur, versez dans nos cœurs, dans nos esprits, un amour sans limite pour notre prochain.

SAMEDI SAINT.

Ce Carême s’achève.

Jour après jour, je l’ai vécu avec Jésus. Depuis cette grâce que le Seigneur m’a donnée, je me suis engagée comme le jour de ma première Communion, mais avec beaucoup plus de conscience et de promesses, à vivre pour toujours avec Jésus, à renoncer au mal, à vivre pleinement avec le Christ.

D’ailleurs, il ne peut en être autrement, car je possède en moi l’Esprit de Dieu. Et c’est avec lucidité et confiance que je te promets, Seigneur, jusqu’à mon dernier jour sur cette terre, amour et fidélité. Que je sois désormais un témoin de ta Joie !

 

SAINT JOUR DE PÂQUES 1971.

Bonne Pâques à tous. Pâques joyeuses puisque le Christ est ressuscité.

Réjouissez-vous. Soyez dans la joie :

Le Christ est ressuscité d’entre les morts.

Nous ressusciterons tous un jour

Alléluia

Le Christ est ressuscité. Alléluia.

 

Après la Semaine Sainte.

Tous les jours de ma vie, je vis cette résurrection. Le Christ est bien vivant, je l’ai ressenti, et je le ressens toujours, par sa présence, qu’il me manifeste surtout après chaque union avec Jésus Hostie, mais aussi lorsque je suis seule.

Ce Jésus d’amour est si près de moi.

Oui, soyez-en certain, Jésus est bien vivant.

Soyez-en convaincu.

Notre corps qui est fait de chair ne peut voir le spirituel mais notre esprit. Il y a des gens qui ne croient pas que nous avons un esprit. Pourtant, c’est notre esprit qui nous fait réfléchir, qui nous fait penser. Les animaux, eux, n’ont pas d’esprit. Ce qui les dirige dans leur conduite, c’est l’instinct.

Quand l’homme ne réfléchit pas, on dit qu’il agit plutôt par instinct que par raison. Mais nous, hommes, ne nous considérons pas comme l’animal qui, après sa mort, tout est fini, puisqu’il n’a pas d’esprit. Nous, après notre mort, notre esprit vit ; notre vie change, tout simplement.

Mon idée personnelle : notre âme sort de notre corps comme un enfant sort du corps de sa mère. (Cette expression est peut-être vulgaire). Je l’ai pourtant ressenti, mon esprit, quand il a rencontré celui de Dieu, quand mon esprit et celui de Dieu se sont rencontrés pour la première fois, le 2ème dimanche après Pâques 70 ; et depuis cela, mon esprit est dans la joie de cette rencontre, une joie toute spirituelle, que l’on ne peut vraiment expliquer.

Mais combien de fois, depuis cette première rencontre avec le Saint-Esprit, combien de fois mon esprit et celui de Jésus se sont rencontrés de nouveau.

Parfois, cela ne dure que quelques secondes, mais cette présence spirituelle du Très Haut, tout ce qu’il y a de plus grand, me rend si heureuse.

Et, depuis cela, je suis toujours dans la joie. Depuis cela, je vis beaucoup plus spirituellement que sur terre. Je me suis unie, ou plutôt le Christ s’est uni à moi, par l’Esprit Saint à tout jamais. Et croyez-moi, je suis heureuse, je suis la plus heureuse des créatures de ce bas monde.

Et puis ma joie est si grande quand je peux assister à la messe du matin, à 8 heures, le jeudi. Je la vis pleinement en présence de Jésus, cette messe ; tout est si divin si mystérieux, si grand, que mon esprit est dans une très grande joie.

Et après chaque union avec Jésus, après chaque messe, une paix intérieure, une douceur d’âme s’empare de moi. Je crois même que si quelqu’un venait m’insulter, m’humiliait je prendrais tout avec le sourire et j’en serais même très heureuse pour l’amour de mon doux Jésus.

 

Le Prêtre.

Lorsque vous rencontrez un Prêtre, saluez-le toujours respectueusement. Il représente Jésus sur la terre. Il a sacrifié sa vie pour la donner à Dieu. Il a sacrifié sa vie pour se donner lui-même au monde, à ses paroissiens.

Le Prêtre est un autre nous-même. Il vit parmi nous, mais il vit beaucoup plus spirituellement que sur terre. Il vit toujours en union avec Dieu. Le prêtre doit être respecté.

C’est le prêtre qui nous donne toute vie spirituelle par la grâce de Dieu ; il a tous les pouvoirs divins. Tout resplendit en lui.

Le Prêtre bénit et pardonne ; il instruit le monde de l’Evangile. Il ouvre le ciel aux mourants. Que c’est beau, un Prêtre, lorsqu’il dit sa messe ! Quand il consacre l’hostie, Dieu, par Iui, vient sur l’Autel. Il nous donne le pain de vie ; ce pin qui nourrit notre âme.

Nous devons prier pour le Prêtre. C’est si beau d’être Prêtre ; mais c’est parfois aussi bien difficile. Et comme le Christ, pour le Christ, le Prêtre est parfois humilié, bafoué, par les incroyants. Mais que le prêtre se rassure : les persécuteurs sont les plus malheureux ; car la haine, c’est si lourd à porter ; mais l’espoir, l’amour, c’est si doux au cœur de l’homme.

Je ne m’étais jamais rendu compte, autant que maintenant, de l’importance que peut avoir le Prêtre. Depuis que le Seigneur m’a donné cette joie, le Prêtre a une très grande importance pour moi, puisque cette joie spirituelle est venue à la suite d’une communion.

Et depuis, j’ai tant besoin de m’unir à Jésus, par l’hostie consacrée que me donne le Prêtre. C’est pourquoi il faut beaucoup prier pour les Prêtres, pour le Prêtre de notre Paroisse.

Depuis que mon esprit a changé I par la grâce de Dieu, j’ai fait la connaissance de l’abbé L’Horset, curé de Dozulé ; c’est d’ailleurs à lui que je me suis confiée. Je peux me permettre de vous dire que c’est un très bon Prêtre, un saint Prêtre. Sa grande simplicité cache une grandeur d’âme ; mais il est trop humble pour que je me permette de parler davantage de lui.

Fin avril 1971

La charité

Cela fait un an maintenant que le Seigneur m’a manifesté sa présence : un an de joie, de bonheur, de vie toute nouvelle pour moi, un an de paix, d’amour pour mon divin Sauveur.

Comme Saint Paul, je voudrais pouvoir faire connaître Jésus, dans mes actions, mais aussi dans mes paroles, glisser dans ma conversation quelques mots de l’Évangile qui donneraient à réfléchir, qui mettraient un peu d’amour au cœur.

Le chrétien doit tout faire, en actes, en paroles, pour le prochain, en pensant que tout ce qu’il fait, c’est à Jésus même qu’il le fait : « Tout ce que vous ferez au plus petit d’entre vous, c’est à moi-même que vous le ferez. »

Chaque geste que vous ferez pour votre prochain, ne le faites pas pour la gloire, ou bien pour recevoir quelque chose en retour ; faites-le pour l’amour de Jésus ; faites-le de tout votre cœur, de toute votre âme ; et vous serez dans la joie.

La charité, c’est une amitié avec Dieu. Dieu est amour.

Combien de fois, dans la journée, je chante ce merveilleux cantique : « Dieu est amour, Dieu est Lumière, Dieu notre Père » !

Chanter, c’est aussi Prier.



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