04 – Le 17 mars 1946 : ยซ In nomine domini ยป, au nom du Seigneur. | Le Livre d’Azarias โ Maria Valtorta
Comme l’a dit l’ange, je commence ร partir dโaujourdโhui ร invoquer mentalement la phrase :
ยซย In nomine dominiย ยป, au nom du Seigneur, avant dโรฉcrire sur cahiers ou lettres et sur chacune de mes actions. Il me l’a ditย : dimanche 3 mars aprรจs lโexplication de la sainte messe.
Quand sera accomplie cette nouvelle mutilation et que tu ne seras plus dรฉfendu que par Dieu, parce que mรชme le pรจre Migliorini ne pourra plus t’aider ni de protรฉger, tu invoqueras avant dโรฉcrire des lettres ou des cahiers ou de faire tout autres รฉcrits ou action, les paroles ยซย In nomine dominiย ยป, en mettant toujours la phrase enseignรฉe par notre trรจs Saint Jรฉsus. La paix, soit avec toi.
Azarias dit :
ยซ Me voici, mon รขme, pour notre sainte messe. La belle messe des โ voix โ.
Je ne te parle pas en maรฎtre, bien que je sois face ร toi, mais je tโรฉtreins pour te faire sentir que le ciel est avec toi, que toute cette paix qui tโinonde cโest le ciel, parce que tu es la petite voix obรฉissante ; dieu tโaime, il tโaime beaucoup, il tโaime dโautant plus que les hommes ont cessรฉ de tโaimer. Vois-tu qui est avec moi ? Les trois archanges (Gabriel, Michel et Raphaรซl) sont lร pour tโapporter toujours plus de ciel. Jeanne de France nโa jamais autant eu avec elle la prรฉsence de saint Michel archange quโร lโheure du martyre. Nous, nous nโabandonnons pas les โ victimes โ. Au contraire, nous nous serrons contre elles, parce que nous revoyons en elles le Christ et parce quโelles sont ce que, par amour, nous voudrions รชtre. Elles sont les holocaustes. Regarde le sourire de mes trois frรจres. Ils sont prรชts ร chanter avec nous les louanges de dieu.
Voici lโintroรฏt. Il fait mรฉmoire, de faรงon douce et filiale. Il dit sans crainte comment dieu ne peut oublier un seul instant ses enfants chรฉris. Cโest comme la demande innocente des enfants ร leur maman : โ Tu mโaimes ? โ Ils le savent bien, que leur maman les aime. Mais cโest si doux de sโentendre dire par sa mรจre quโelle nous aime, que le petit, dรฉjร sรปr de la rรฉponse, le demande plusieurs fois par jour.
Ainsi les enfants de dieu, pour entendre sa douce et paternelle rรฉponse, disent : โ souviens-toi, seigneurโฆโ Oh ! dรฉjร la rรฉponse descend. Je te la porte. Lui, le Trรจs-Haut, dit :
โ Avant mรชme que tu penses ร dire : โSouviens-toi de moiโ, moi je me souviens de toi. โ
oui. Il se rappelle, et ses misรฉricordes sont sans limite dans le temps, en nombre et en puissance.
Il laisse faire ses ennemis, mais pas au-delร dโun certain point. Ce nโest pas par erreur, mon รขme, que je dis โ ses โ ennemis. Qui offense la crรฉature chรฉrie de Dieu et la torture, cโest Dieu quโil offense, et donc lui est un ennemi. Dieu, en effet, resplendit en ses chers enfants, et qui lรจve la main sur eux la lรจve sur la Lumiรจre trรจs sainte. Jโai dit รฉgalement que dieu laisse faire, mais pas au-delร dโun certain point. Mon รขme, tu en fais lโexpรฉrience. Comme un mur assailli par des forcenรฉs, chaque amour, mรชme saint, croule autour de toi. La mort, les prรฉjugรฉs ou encore lโindiffรฉrence te privent de toute compagnie. Tu es mise ร nu. Comme Jรฉsus sur la croix. Oh ! Heureuse, toi qui nโas plus que les saints pour amis ! Parents, amis, sลurs, tes sลurs ! et tes compagnes ! Tu vois comme les amours humains sont pauvres et limitรฉs ? que ce soit la mort, ร laquelle il nโy a quโร dire โ fiatโ, ou bien la volontรฉ des hommes avec leur mesquine et orgueilleuse incomprรฉhension, voilร quโils tโont abandonnรฉe ร la solitude.
Petit Jean, tu nโas plus quโune seule personne pour te donner les soins matรฉriels que par toi-mรชme, รฉtant crucifiรฉe, tu ne peux plus te donner. Cependant, par tes paroles, par tes paroles dites avant la leรงon, tu montres que tu es comme le vieux Tobie, โ de la lignรฉe des saintsโ, une รขme qui โ attend cette vie que dieu donnera ร ceux qui ne perdent jamais leur foi dans le seigneur โ.
Sais-tu que tes paroles, joyeuses de la joie de ceux qui vivent dans le seigneur, ont รฉtรฉ รฉcrites dans le Livre du ciel ? Persรฉvรจre, mon รขme, tu seras libรฉrรฉe de toute affliction et tu ne seras pas dรฉรงue, toi qui mets ta confiance dans le Seigneur.
Prions le seigneur, prions-le ensemble pour que le mal ne prรฉvale jamais sur ta faiblesse de crรฉature, ni par le dรฉcouragement, ni par lโorgueil, comme tu lโas toujours dรฉsirรฉ ; que dieu, dieu seul, te garde pure pour sa gloire.
Maintenant les trois anges venus du ciel, eux qui รฉtaient prรฉsents quand lโApรดtre รฉcrivait aux Thessaloniciens et parlait pour les siรจcles ร tous les fidรจles, te disent โ de quelle faรงon โ une petite voix โ doit se comporter pour plaire ร dieu, pour progresser toujours davantageโ. Les anges du ciel sont vraiment tes guides, avec lโAnge des anges, cโest-ร -dire le seigneur Jรฉsus, eux qui sont venus tโapporter les prรฉceptes du seigneur pour te faire avancer en sรฉcuritรฉ sur la voie de dieu. Nโen doute jamais, jamais. Ils te rรฉpรจtent maintenant, nous te rรฉpรฉtons avec lโApรดtre, que dieu veut que tu te sanctifies toujours plus et quโaucune fornication ne te corrompe.
Combien Satan tโen prรฉsentera-t-il, maintenant que ton aide terrestre sโรฉloigne de toi ! son aspect et ses vรชtements รฉloignaient Satan, son รขme le mettait en fuite. Cโest pour cela que tu le voulais auprรจs de toi dans tes agonies. Mais Jรฉsus, ร Gethsรฉmani, รฉtait seul, seul encore au sanhรฉdrin, seul au Prรฉtoire, seul au Calvaireโฆ รme, mon รขme, sois comme le Christ. Lutte seule et remporte la victoire, au nom du seigneur. Lโenfer ne prรฉvaudra pas, si tu agis pour la gloire de dieu, toujours.
A qui voudra te faire pรฉcher par la pensรฉe, lโorgueil, le jugement ou lโesprit, dis :
โ Non ! โ non, ร qui veut te faire juger tes supรฉrieurs hiรฉrarchiques ecclรฉsiastiques. Non, ร qui veut te faire dire quโils ont mal agi. Non, ร qui voudrait attiรฉdir ton amour envers Dieu, lโรglise, la priรจre. Non, ร qui te tentera dโavoir des satisfactions humaines. Non, toujours non, aux concupiscences. Et oui, toujours oui, un โ oui โ semblable ร lโรฉtoile trรจs pure, au chant cรฉleste donnรฉ ร dieu et ร son adorable volontรฉ.
Sois maรฎtresse de ton corps qui est le temple de lโรขme oรน vit le Christ et sois surtout maรฎtresse de ton intelligence, de ses possibles faiblesses que Satan pourrait exciter pour te vaincre. Jamais, pour rien au monde, tu ne dois imiter les histrions de la religion et du mysticisme par des abus et des fraudes. Sois limpide comme une source de montagne. Donne ce filet dโeau, donne ce fleuve de paroles reรงu de Dieu, sans accueillir dโautres eaux pour augmenter ton rendement et sรฉduire. Dieu fait justice de ces fraudes, inexorablement. Il tโa รฉlue, non pour que tu te profanes, mais pour que son don te sanctifie. Une seule parole peut sauver un cลur. Or, ร toi, pour sauver les cลurs dotรฉs de bonne volontรฉ de salut, dieu en donne mille et dix mille. Elles seront fructueuses parce que tu les irrigues et les engraisses par tes tribulations toujours plus grandes.
Cรฉlรฉbrons la bontรฉ du seigneur en ne cรฉdant ร rien qui ne soit lโobservance parfaite de sa Loi. Cโest le sacrifice de louange que Dieu accepte des cลurs, un sacrifice quโil veut total de la part de ceux ร qui il a tout donnรฉ en se donnant avec amour et par sa Parole. Fais-moi toujours la joie de te voir cรฉlรฉbrer ton sacrifice de louange, รขme que Dieu mโa demandรฉ de protรฉger, et que jโaime dโun immense amour.
รme que jโai vue se transfigurer, lentement, comme il convient ร la nature humaine, mais avec constance, au point de pouvoir dire moi aussi avec les trois apรดtres : โ Il est beau, mon seigneur, dโรชtre lร avec cette รขme que tu as travaillรฉe et qui, au fur et ร mesure que tu la travaillais davantage, lโacceptait plus parfaitement par amour.โ Maria, comme une pรขte molle entre les mains de dieu, laisse-toi travailler sans rรฉsistance et remodeler toujours plus selon sa trรจs sainte pensรฉe.
Promets ceci ร ton seigneur, en union avec ton Azarias :
โ Je mรฉditerai tes prรฉceptes qui me sont si chers et je lรจverai les mains vers tes commandements que jโaime tant.โ
En fait, seuls ceux qui aiment mรฉditent et savourent les paroles de celui quโils aiment et, ce faisant, ils รฉliminent les distances et se fondent dans lโamour. Seul celui qui aime dโun amour vrai tend les mains pour accueillir ce que lโAimรฉ commande, mรชme si cโest une volontรฉ pesante et pรฉnible pour la crรฉature, une volontรฉ cependant bien aimรฉe de lโesprit qui voit et goรปte comme une joie tout ce qui vient de celui qui est sa raison dโamour.
Or lโamour sauve, toujours. Cโest pourquoi notre trรจs saint seigneur a priรฉ pour que les siens aient lโEsprit saint, cโest-ร -dire lโAmour, aprรจs son dรฉpart : afin quโil purifie de son feu ceux qui, sans malice obstinรฉe, auraient pu tomber dans des manquements. Il voulait quโils se plongent par amour dans lโAmour pour en retirer lโabsolution et la paix parfaite, une continuelle et salvifique instruction. Cโest ce qui tโest donnรฉ, mon รขme. Bรฉnissons le seigneur. ยป
ยซ Grรขces soient rendues ร dieu. ยป
ยซ Gloire au Pรจre, et au Fils, et au saint Esprit. ยป
nos derniรจres vidรฉos