05 – Le 24 mars 1946 : ยซ Le secret ne doit pas รชtre rรฉvรฉlรฉ parce que les hommes, ne mรฉritent pas de le connaรฎtre.ยป| Le Livre d’Azarias โ Maria Valtorta
Vous attendez tellement, et avec impatience, dโentendre la parole angรฉlique si douce, si limpide, si rรฉconfortante.
Mais je dois dire que depuis que vous รชtes parti, un ange, qui nโest pas le mien, me semble-t-il, mโest constamment et visiblement prรฉsent. Je vous dis quโil nโest probablement pas le mien parce que, alors quโAzarias se montre ร moi dโhabitude en se matรฉrialisant comme je vous lโai dรฉjร dรฉcrit en son temps, celui-ci est tout ร fait spiritualisรฉ, dโune lumiรจre trรจs vive que seul un miracle de Dieu me permet de fixer. Il a la beautรฉ incorporelle des รชtres spirituels, il nโutilise pas ses deux pieds mais ses deux ailes de lumiรจre pour se dรฉplacer, et tout en lui est lumiรจre : le visage, les mains croisรฉes sur la poitrine, le vรชtement immatรฉriel et dโune blancheur รฉclatanteโฆ Je dis : mains, visage, vรชtement, parce que nous, pauvres mortels, nous ne pouvons que nous exprimer matรฉriellement pour dire ce que nous voyons. Mais cet esprit trรจs beau qui ne me quitte jamais et avec lequel mon รขme entretient de continuels colloques dโamour, nโa que lโincorporelle condensation de son esprit en forme de visage, de mains, de vรชtement pour se rendre prรฉsent ร mon ลil spirituel.
En fin de compte, il me paraรฎt comme lโange de Gethsรฉmani qui โ รฉtait lumiรจre en forme dโange โ ; il me semble รชtre lโun de ceux si nombreux que jโai vu dans les chลurs du paradisโฆ oh ! lumiรจre, lumiรจre qui chante dans les azurs infinis du ciel ! โฆ Il me semble รชtre lโun de ceux de noรซl, โฆ aux bergers, โฆ un de ceux de Cรฒmpito dans lโune des derniรจres nuits * dโexil, et qui mโentraรฎnรจrent jusquโร lโextase par leurs vols en chantant des musiques cรฉlestes harmonieuses et impossibles ร rรฉpรฉterโฆ qui il est, je ne le sais pas. Je sais que sa prรฉsence est mon rรฉconfort. Il est pour moi plus doux quโun clair de lune au voyageur solitaire et perdu, il me donne lโassurance que je ne suis pas seule mais que je suis en la meilleure des compagnies, avec le meilleur des guides, et sur la meilleure voie : celle de lโange de dieu et sur la voie que suivent les anges, celle de dieu. Qui il est, je ne le sais pas. Il me rend heureuse par sa prรฉsence, mais il ne se dรฉvoile pas. Hier, Marta fut absente pendant plus de six heures, ร Camatoreโฆ eh bien moi, seule dans ma chambre trois heures sur six, jโรฉtais tellement contente de cette prรฉsence angรฉlique que jโen รฉprouvais mรชme un soulagement physique. Je me suis recueillie en cette mรฉditation et contemplation qui peut paraรฎtre aux รฉtrangers une quasi-somnolence alors quโil sโagit au contraire dโune ferveur de lโesprit, jโรฉtais heureuseโฆ quelle paix !
Mais maintenant Azarias se montre et parle. Cโest donc que lโange lumineux nโest pas Azariasโฆ et jโรฉcris.
Azarias dit :
ยซ Cโest avec lโhumilitรฉ dโun petit frรจre devant son grand frรจre que je viens pour notre sainte messe. Cโest lโange de la soixante-dixiรจme semaine, le consolateur de Gethsรฉmani, le trรจs saint archange Gabriel que lโรternel tโaccorde pour ami afin quโil te rรฉconforte parce quโil est lโarchange de la joie, des joies cรฉlestes : par sa lumiรจre il augmentera ta capacitรฉ ร comprendre.
Il tโapparaรฎt pour te donner une lรฉgรจre idรฉe de sa rรฉalitรฉ dans les cieux. Une nouvelle capacitรฉ de voir est donnรฉe aux sens de ton esprit, encore purifiรฉs par ta derniรจre รฉpreuve. Crois, mon รขme, que plus la crรฉature se fait obรฉissance et charitรฉ, plus lโesprit รฉvolue vers ce que sera sa vie dans le paradis, dans lโattente de la rรฉsurrection des corps. Les pesanteurs et limites tombent ร chaque obรฉissance parfaite et prompte et, comme usรฉes par la flamme de la charitรฉ โ parce que lโobรฉissance est charitรฉ โ les รฉcailles qui limitent encore les puissances spirituelles de vision sโeffritent : lโรขme sโapproche, en grande jubilation, de la connaissance de la vie des cieux, de ce qui est lร -hautโฆ adoration, bรฉatitude, paix, jubilation de lumiรจreโฆ
Vois, mon รขme, si tu avais fait, mรชme intรฉrieurement, un mouvement de rรฉbellion, une minime dรฉsobรฉissance, un compromis, simplement lโun de ces pauvres compromis dont mรชme les meilleurs chrรฉtiens sont trop souvent coutumiers, au lieu de se faire moins pesantes, les limitations de ton pouvoir visuel de crรฉature se seraient faites plus lourdes et plus รฉpaisses, telles des neiges qui sโaccumulent ; elles tโauraient รฉloignรฉe comme un vรฉhicule qui emmรจne ailleursโฆ Tu tโes aperรงue du piรจge dans lequel lโEnnemi voulait te faire tomber pour susciter le dรฉgoรปt du ciel ร ton รฉgard. Par des rรฉflexions mensongรจres, il voulait te faire dรฉsobรฉir ร lโordre que tu as eu de signaler avec sincรฉritรฉ les livres que tu as. Il nโy a rien de censurable parmi tes livres, rien qui soit de nature ร permettre aux mรฉcrรฉants du surnaturel de dire que tu as eu des aides culturelles dans ton travail. (Par contre ont veut dire justement รงaโฆ 9-12-47). Mais il voulait te faire peur, disant ceci et cela, pour te porter ร โฆ oublier volontairement quelque livre. Oublier nโest pas un pรฉchรฉ quand il sโagit dโune vraie lacune de la mรฉmoire. Mais vouloir oublier pour obรฉir comme on croit humainement utile de le faire, cโest un pรฉchรฉ. Les restrictions mentales ne sont pas de bonnes choses, ni les rรฉ- serves, ni le fait de dire par exemple :
โ Jโai prรฉtendu que je nโai pas dโautres livres parce que prรฉsentement je ne les ai pas ร la maisonโ,
une des รฉchappatoires trรจs utilisรฉes par- mi les chrรฉtiens, tout comme celle de dire par exemple : โ Je nโai pas vuโ, seulement parce quโon ne voit pas en ce moment prรฉcis. Ce sont des mensonges. Il ne faut jamais mentir, pas mรชme dans les nuances.
La vรฉritรฉ nโest pas une chose nuancรฉe, vague comme une nuรฉe dans le cielโฆ Cโest un bloc solide, carrรฉ, un diamant lumineux, transparent, trรจs beau, mais dur, inattaquable par les vents, les pluies ou la main des hommes. Cโest comme si la vรฉritรฉ venait directement de ce qui est plus parfait que la terre, autrement dit du ciel. Mรชme si lโhomme veut la dรฉtruire, et alors que sur terre il semble y parvenir, en rรฉalitรฉ la vรฉritรฉ reste intacte dans son rรจgne. Tรดt ou tard elle vient ร รชtre connue et reconnue, avec les mรฉrites de lโesprit qui lui est restรฉ fidรจle.
La vรฉritรฉ est tellement diamantaire que, au lieu dโรชtre rayรฉe, cโest elle qui raye et brise les รขmes de verre des infidรจles qui ne veulent ni la reconnaรฎtre ni lโaccueillir ; de grรฉ ou de force, elle รฉcrit ses sentences qui sont condamnation pour les morts, les sourds, les aveugles de lโesprit, les apathiques, les tiรจdes que dieu repousse et vomit loin de lui. Elle รฉcrit sa vรฉritรฉ dโโ รชtre vรฉritรฉ โ, mรชme si on la nie, sur les pauvres cris- taux enfumรฉs et poussiรฉreux, couverts dโinutiles toiles dโaraignรฉe, qui se croient meilleurs que les diamants pour la seule raison quโils sont bien emballรฉs.
Vois, mon รขme, si tu avais acceptรฉ une restriction mentale, lโune de celle que te proposait Satan, et si tu avais omis ce livre de ton grand-pรจre parce quโil pouvait porter ombrage aux prรชtres, tel autre de ta mรจre parce quโil est ร lโIndex, tel autre ร toi parce quโil parle de dieu et pourtant de faรงon tellement minime quโil ne peut certainement pas expliquer ce que tu รฉcris, et tout cela pour paraรฎtre sainte mรชme ร travers les livres que tu conserves par souvenir comme tu gardes les tableaux de famille que tu ne peux regarder tant tu es infirme, mais dont la destruction te ferait souffrir parce que cโest le visage de ton pรจre, de ta mรจre, de tes grands-parents, etc., tu aurais menti ; alors tu ne mรฉriterais pas cette paix dont tu jouis et tu ne verrais pas le glorieux Gabriel. Tu as davantage mรฉritรฉ par cette parfaite obรฉissance, qui pourra paraรฎtre si ridicule aux superficiels, que si tu avais rรฉcitรฉ mille priรจres vocales.
Ceci pour te dire la valeur de lโobรฉissance qui ne doit se souiller dโaucun compromis. Sois toujours hรฉroรฏque et tu augmenteras toujours en toi la paix et la lumiรจre.
Maintenant mรฉditons notre sainte messe.
Lโintroรฏt ne te paraรฎt-il pas รฉcrit justement pour toi, petite voix ? Sโil dรฉfinit exactement ta situation actuelle : โ Le piรจge mis ร tes piedsโ, il dรฉcrit tout aussi bien ton รฉtat spirituel : โ Mes yeux sont toujours tournรฉs vers le seigneur. โ
Voilร , oui ! Il en est toujours ainsi ! La mรฉchancetรฉ, lโincrรฉdulitรฉ des hommes, auxquels, par contre, tu dois toujours pardonner avec les paroles de notre trรจs saint seigneur Jรฉsus : โ Pรจre, pardonne-leur car ils ne savent pas ce quโils font โ, pourront toujours te tendre des piรจges. Mais oรน ? Aux pieds, ร cette partie infime et matรฉrielle posรฉe dans les saletรฉs des chemins du monde, parce que pour lโinstant tu es encore dans le monde, comme y รฉtait le seigneur Jรฉsus durant les trente- trois annรฉes quโil a passรฉes comme Homme-dieu en Palestine. Toutefois, ils ne peuvent mettre de piรจges ร ton esprit, ร ta vue contemplative, ร ta charitรฉ qui flamboie et se condense toujours plus vers le trรจs-haut et trรจs saint seigneur un et trine, dโautant plus que tu tโaperรงois quโici-bas tout est vanitรฉ et instabilitรฉ.
Voici donc que, un piรจge au pied mais lโesprit libre, tu fixes ton regard sur le seigneur. Tu cries : โ regarde-moi. โ Alors il se tourne tellement vers toi quโil se donne lui-mรชme.
Tu cries : โ Je suis pauvre et seule. โ non. Tu es avec ses anges et avec lui, avec lui, avec lui ! Allรฉluia ! Mon รขme est avec le seigneur ! Peut-il y avoir joie plus grande pour un ange gardien ? Tu nโes donc pas seule : tu as les amitiรฉs infinies du ciel. Et tu nโes pas pauvre : tu possรจdes la richesse que personne ne peut voler. Ne crains pas. Ta confiance dans le Pรจre ne sera pas dรฉรงue.
Maintenant, pour louer dieu de son saint archange, unis- sons la sainte messe du troisiรจme dimanche de carรชme ร la lumineuse messe de saint Gabriel. Contemplons ensemble notre vertu dโange. Quโest-ce qui fait notre grandeur ? Est-ce notre beautรฉ ? notre destin ? ou encore notre origine ? non. Cโest la promptitude de notre obรฉissance au son des paroles de dieu, ร lโรฉclair de sa trรจs sainte pensรฉe, parce que le son que nous percevons est un รฉclair de lumiรจre bรฉatifique, non pas le son dโune voix matรฉrielle. A lโaccueil de cette lumiรจre, notre lumiรจre personnelle sโallume sous lโeffet de la jubilation, et augmente davantage dans lโexรฉcution de son commandement. Tu sais : si nous nโobรฉissions pas, alors notre lumiรจre sโรฉteindrait, notre beautรฉ cesserait, notre destin serait transformรฉ, et notre origine nous deviendrait condamnation, comme ce fut le cas pour Lucifer et les anges rebelles. Nous, les anges du seigneur, ne pouvons nous glorifier de rien qui soit notre beautรฉ, notre destin ou origine, parce que tout nous vient de dieu. En revanche, comme ces crรฉatures du Crรฉateur que sont les hommes, nous pouvons nous glorifier du service obรฉissant du Seigneur.
Le Premier-nรฉ dโentre les hommes atteignit la perfection absolue dans le fait dโรชtre โ obรฉissant jusquโร la mort โ pour faire la volontรฉ du seigneur. Quel mรฉrite aurions-nous si, spi- rituels comme nous le sommes, nous nโavions pas ร exercer les vertus de charitรฉ, dโhumilitรฉ, dโobรฉissance, de vรฉritรฉ ? En effet, puisque nous ne pouvons avoir de luxure charnelle ni ne devons avoir foi et espรฉrance, nous qui voyons la rรฉalitรฉ trรจs sainte de dieu, et puisque nous sommes supรฉrieurs aux hommes car non appesantis par la matiรจre, nous nโavons nul besoin dโรชtre tempรฉrants, forts, justes et prudents, car cโest la contemplation mรชme de dieu qui nous le fait รชtre. Oh ! dieu nous pรฉnรจtre tout ร fait ! Comme est bon le seigneur qui se dรฉverse ainsi sur ses esprits et nous donne la possibilitรฉ de lui faire honneur par la charitรฉ, lโhumilitรฉ, lโobรฉissance et la vรฉritรฉ !
Bรฉnissons le seigneur ! nous les anges, et toi, petite รขme, de tout notre รชtre bรฉnissons le seigneur !
Et toi, implore du saint archange sa perpรฉtuelle protection. Aime-le, aime-le tant, parce quโil est lโange des heureuses nouvelles et des sublimes consolations.
Lisons les premiers mots de la lecture : โ Voici Gabrielโฆย Soudain, en volant, il me toucha, dans le temple du sacrifice du soir. Il mโinstruisit, me parla et dit : โMaintenant je suis venu tโinstruire, pour te faire comprendre.โโ Il nโest pas besoin de plus, pour lโinstant.
โ Il me toucha dans le temple du sacrifice du soir.โ Voilร quand fut touchรฉ Daniel ! A lโheure du sacrifice, dans le temple, le soir. Ton soir approche. Mais avant quโil ne vienne et prรฉcรจde lโaube โ parce que le soir nโest pas une fin, mais il annonce le jour suivant dans la continuitรฉ parfaite des รฉlรฉments crรฉรฉs qui obรฉissent ร dieu mieux que les hommes โ tu seras instruite par lโarchange. Pourquoi un tel honneur ? Parce que tu es dans le temple que la charitรฉ rรฉciproque entre Dieu et toi a crรฉรฉ, et parce que lโheure de ton sacrifice final arrive. Cโest le plus doux, celui qui obtient lโรฉloignement de Satan aux heures nocturnes.
Aprรจs sa tentation ร lโheure des tรฉnรจbres, notre seigneur
Jรฉsus fut consolรฉ par Gabriel, et Satan ne le troubla plus.
Ce sont les hommes qui restรจrent torturer le divin Mourant. Mais que sont les hommes par rapport ร Satan ? Tu le sais. Prends courage. Le sacrifice du soir est justement fait pour รฉloigner Satan, lui imposer le โ รงa suffit โ divin, et apporter la force de Dieu ร ses enfants sacrifiรฉs.
Gabriel te parlera dโun terrible secret et il te donnera un ordre qui vient de dieu, terrible lui aussi, non pour toi, mais pour ceux qui le provoquent. Ce sera lโinstruction de celui qui porte les trรจs hautes volontรฉs et rรฉclame les plus hautes obรฉissances.
Revenons maintenant ร lโรฉpรฎtre de saint Paul. Mais je rรฉponds dโabord ร ta question ; ainsi tu en รฉcriras la rรฉponse, ainsi que ce que je te disais, il y a deux dimanches, ร propos de mon silence sur lโรvangile.
Pourquoi est-ce saint Gabriel, et non pas moi, qui te donnera cet ordre et ce secret ? Parce que le mineur doit se taire lร oรน parle le majeur. Ainsi en va-t-il de ce secret comme des explications de lโรvangile, puisque le seigneur Jรฉsus tโen instruit directement, lui qui est le Maรฎtre suprรชme de tout ce qui est sur terre et au ciel ; moi, je me tais, je suis ร lโรฉcoute, et je nโai rien ร ajouter lร oรน il parle.
Paul dรฉcrit tout le programme du chrรฉtien, donc aussi celui des โ voix โ qui, rien que par reconnaissance envers le seigneur du grand don quโil leur accorde, doivent รชtre plus parfaites que les autres, et tendre ร cette perfection en toute perfection de pensรฉe. Sais-tu quelle est cette perfection de pensรฉe ? Cโest vouloir รชtre parfait, non pour la gloire future que procurera la perfection, mais par amour, lโamour dโun fils qui a reรงu un bienfait de maniรจre surhumaine de la part du Pรจre, dans une mesure telle que seul lโInfini peut la donner.
Voici alors :
โ Soyez les imitateurs de Dieu comme des fils bien-aimรฉs. โ
oh ! Paul ne vous dit pas : โ Imitez tel ou tel saint ! โ Il vous dit :
โ Imitez Dieu dans ses perfections. Imiter Dieu ! Cela demande de faire un continuel effort pour atteindre la perfection, et cela avec charitรฉ, mais aussi avec humilitรฉ ; avec foi, mais aussi avec humilitรฉ ; avec espรฉrance, mais aussi avec humilitรฉ.โ
Vous savez que vous serez toujours incapables, en dรฉpit de tout effort hรฉroรฏque, de possรฉder la perfection de dieu. Mais ne vous dรฉcouragez pas ! Parce quโil est parfait, le Pรจre trรจs saint sait que la crรฉature ne peut รชtre comme le Crรฉateur ; pour vous encourager, pour justifier votre mesure relative en la proclamant avec justice : โ parfaite pour la crรฉatureโ, il a mis une limite ร cette mesure. Il a dit : โ de tout votre รชtre. โ โ de tout ton cลur, de toute ton รขme et de toutes tes forces โ dit le commandement immuable jusquโร la fin des siรจcles ; il est hรฉrรฉtique et maudit, celui qui le modifie, lโaltรจre ou le substitue par un commandement dโhomme pour dโautres cultes dont les idรฉes ne sont pas de dieu, mais sont un mรฉlange de fumรฉe infernale et de poison infernal avec la fumรฉe et le poison dโune mauvaise crรฉature.
Quand quelquโun aime de tout son cลur, de toute son รขme et de toutes ses forces, il a par lui-mรชme aimรฉ parfaitement. En cela, il a imitรฉ dieu qui est parfait dans le bien.
Second prรฉcepte de Paul :
โ Vivez dans lโamour comme le Christ qui nous a aimรฉs et sโest livrรฉ lui-mรชme ร dieu pour nous, en offrande et victime, comme un parfum de bonne odeur. โ
Lโamour parfait ! Cโest lโamour de Jรฉsus-Christ, fils de Dieu et notre Seigneur, lโamour qui va jusquโau sacrifice, lโamour du prochain qui en arrive ร sโimmoler pour le prochain, lโamour pour dieu jusquโร devenir lโImmolรฉ sur lโautel de la rรฉparation.
Autre prรฉcepte : โ de dรฉbauche, dโimpuretรฉ, quelle quโelle soit, de cupiditรฉ, il ne doit mรชme pas รชtre question parmi vous โ, qui devez seulement รฉvoquer les dons, les perfections et les instructions de dieu.โ Vous nโรชtes plus des hommes. Vous รชtes des โ voix โ.
La voix nโa pas de pesanteur. Cโest un son. Ne soyez pas lourds dโhumanitรฉ. Ne pervertissez pas votre grรขce dโรชtre โ voix โ par des obscรฉnitรฉs, des discours sans intelligence et des bouffonneries. Souvenez-vous que le geste symbolique des lรจvres purifiรฉes par le feu pris sur lโautel nโest pas limitรฉ au prophรจte. Tous ceux que dieu รฉlit, les โ vraies โ voix pures et incontestables, ont รฉtรฉ purifiรฉs avant leur mission par le feu du divin amour. Les paumes des prรชtres sont de- venues sacrรฉes par lโordination et ces mains ne devraient rien toucher dโimpur ni faire de gestes impurs, puisquโelles doivent toucher le trรจs saint Corps de notre seigneur. De mรชme, les lรจvres quโa consacrรฉes la Parole divine et qui, sur son ordre, ont rรฉpรฉtรฉ cette Parole, doivent se garder pures, avec le plus grand respect, ร cause de ce qui est passรฉ par elles. Il en va de mรชme pour lโesprit et pour le cลur. Sinon, vous deviendriez impudiques et fornicateurs, et vous perdriez votre place sur la terre et au ciel. Vous ne devez pas รชtre avares pour que celui qui a faim puisse prendre le don de dieu, mais prudents pour que lโhomme pervers ne le profane pas.
Soyez encore fermes, sans orgueil et sans peur. Nรฉgligez les vains discours des hommes, sโils sont superficiels, pour ne pas avoir ร rรฉpondre de temps passรฉ en pauvres choses ; si ces discours ont pour objet de vous effrayer ou de vous enorgueillir, ou encore de dรฉnigrer et de tendre ร diminuer lโลuvre que dieu fait en vous, ne vous laissez pas sรฉduire. La colรจre de Dieu est sur les incrรฉdules. Ne vous associez donc pas ร eux, mais rรฉpondez-leur : โ un jour nous รฉtions tรฉnรจbres nous aussi, mais maintenant nous sommes lumiรจre dans le seigneur.
Et nous prions pour vous afin que vous puissiez devenir lumiรจre. โ
Rien de plus que cela, Maria. Rien de plus. Vis toujours en fille de la Lumiรจre, parce que son fruit est tout ce qui est bon, juste et vrai. Il est impossible que Satan serve Dieu en donnant des paroles saintes pour la conversion des cลurs : tu peux dire cela aux incrรฉdules et aux rationalistes (mais on veut me dire que les dictรฉes pourraient venir de Belzรฉbuth ! โฆ).
Vole ร la maison, au nid, tourterelle de dieu, et รฉtablis ta demeure en son amour. Une fois lร , รฉcoute, car tu as besoin de cette protection pour pouvoir entendre ce que te dit lโarchange ; trouve ta paix en cet amour. ยป
Azarias sโagenouille alors pour รฉcouter Gabriel dont la lumiรจre sโaccroรฎt et qui mโadresse cette salutation :
โ Ave Maria ! โ
Rien dโautre que Ave Maria. Puis il me dit une terrifiante parole, oh ! cโest vraiment une parole terrifiante, et il me donne un ordre. Propos de condamnation et ses raisons ! Mais je lโemporterai avec moi dans la tombe.
ยซ Cโest bien plus terrible, dit lโarchange, que le secret de Fatima, et il ne doit pas รชtre rรฉvรฉlรฉ parce que les hommes, mรชme ceux pour lesquels il est รฉmis, ne mรฉritent pas de le connaรฎtre. ยป
Puis lโarchange chante, avec Azarias qui se relรจve de sa gรฉnuflexion : ยซ bรฉnissons le seigneur. ยป Je rรฉponds : ยซ Grรขces soient rendues ร Dieu ยป comme me lโa enseignรฉ Azarias, et je dis avec eux : ยซ Gloire au Pรจre, et au Fils, et au Saint-Esprit. ยป
โฆ dรฉsormais, jโai aussi le poids angoissant de cette terrible connaissanceโฆ
nos derniรจres vidรฉos