06 – Le 31 mars 1946 : Lโ€™ร‰ternel eut deux fils : ceux nรฉs de l’esprit et ceux nรฉs de la chair. | Le Livre d’Azarias โ€” Maria Valtorta

Azarias dit :

ยซ Pourquoi et de quoi Jรฉrusalem doit-t-elle se rรฉjouir ? Peut-รชtre de sa longue vie ? non, mais dโ€™รชtre vivante par son union avec le Christ qui la nourrit de ses dons et lโ€™orne de ses saints. Si elle nโ€™avait pas une nature surnaturelle, elle nโ€™aurait ni ces dons ni ces saints, et elle pรฉrirait comme tout ce qui est nรฉ par ล“uvre dโ€™homme, comme tout ce qui dure un temps relatif puis, par la lutte des ennemis, sโ€™affaiblit et meurt.

Mais la Jรฉrusalem terrestre nโ€™est pas coupรฉe de la Jรฉrusalem cรฉleste, et les habitants de cette derniรจre sont avec la Jรฉrusalem de la terre pour la rรฉconforter, lโ€™aider, la dรฉfendre contre la rancล“ur du Mal qui se lance contre elle pour lโ€™abattreโ€ฆ sans y parvenir, dโ€™ailleurs.

Il nโ€™y a pas que les aides cรฉlestes qui la maintiennent en vie. Le seigneur Jรฉsus a promis que rien ne prรฉvaudrait sur elle, et cette promesse suffirait ร  la dรฉfendre car les promesses de Dieu sont toujours efficaces. Toutefois, bien que Dieu se suffise ร  lui-mรชme pour accomplir nโ€™importe quel prodige, il ne prive pas ses enfants du droit de coopรฉrer aux intรฉrรชts du Pรจre, du droit de contribuer ร  la prospรฉritรฉ de la Maison du Pรจre.

Lโ€™ร‰glise est la grande demeure du Pรจre, de dieu, sur la terre. Il ne sโ€™agit plus du temple sur la montagne de Jรฉrusalem qui, mรชme sโ€™il รฉtait vaste, ne reprรฉsentait rien par rapport ร  la terre, et encore moins au regard de la crรฉation. Lโ€™actuelle Maison du Pรจre est bien diffรฉrente. Elle a รฉtendu ses pavillons dโ€™un pรดle ร  lโ€™autre, ร  lโ€™orient et ร  lโ€™occident ; ils sont dรฉsormais parsemรฉs sur toute la terre ; le nom de dieu et de Jรฉsus sauveur est connu partout, que ce soit avec amour ou avec haine. Partout, il y a un autel pour sanctifier les continents, pour les rรฉunir sous le signe saint. Partout lโ€™on cรฉlรจbre un sacrifice, non de bรฉliers ou dโ€™agneaux, mais des chairs trรจs saintes de lโ€™Agneau divin, immolรฉ pour laver par son sang les souches et les seuils de la terre, lieu dโ€™exil, et en faire dรฉjร  un petit ciel, pour que les hommes exilรฉs soient moins รฉloignรฉs du lieu รฉternel pour lequel dieu les avait crรฉรฉs ; pour quโ€™ils puissent รชtre aidรฉs et stimulรฉs par les joies quโ€™ils goรปtent au pied dโ€™un autel, ร  la table du Pain trans-substantiel. Cโ€™est ainsi que la demeure du Pรจre sโ€™est agrandie ! La Jรฉrusalem terrestre a รฉlargi ses murs, rรฉpandu ses armรฉes pacifiques et ses maรฎtres afin que soit partout connu le nom qui est au-dessus de tout autre nom, et au son duquel les enfants de dieu sโ€™agenouillent, quelles que soient leur race, leur langue, leur latitude et leurs coutumes.

Les habitants dโ€™une si vaste citรฉ ne sont-ils pas aussi ceux qui, par leurs sacrifices et leurs priรจres, coopรจrent avec le Pรจre pour son triomphe sur lโ€™enfer et ses suppรดts ? Bien sรปr que oui.

Comme les eaux mystiques quโ€™ร‰zรฉchiel vit jaillir de dessous la porte du temple, qui au dรฉbut sont hautes comme du sol ร  la cheville, puis enflent jusquโ€™ร  arriver aux genoux, et ensuite sont si hautes quโ€™elles submergeraient la taille dโ€™un homme, ainsi sont les mรฉrites des saints sur la terre. Au dรฉbut de lโ€™ร‰glise ils รฉtaient peu importants, car peu nombreux รฉtaient les habitants de lโ€™ร‰glise militante qui purent sโ€™avancer pour fรฉconder les sables arides et les marรฉcages amers. Mais ensuite, au cours des siรจcles, les eaux se sont accrues grรขce aux martyrs, aux vierges et aux confesseurs de la foi, connus et inconnus sur la terre, mais tous connus dans les cieux. Elles se sont dรฉversรฉes dans le canal initial, nรฉ sur le Golgotha, de lโ€™eau qui a suintรฉ dโ€™un cล“ur dรฉchirรฉ au-delร  de la mort, et en ont augmentรฉ la trรจs sainte vague de leurs vagues de mรฉrites. Le petit torrent sโ€™est fait grand fleuve, toujours plus grand, capable de sโ€™avancer et de pรฉnรฉtrer par la masse imposante de ses eaux jusque dans les dรฉserts les plus lointains, dans les marรฉcages les plus pestilentiels, pour les purifier et en faire des sables fertiles permettant la naissance dโ€™arbres fruitiers qui, puisquโ€™ils ne connaissent ni chute des feuilles ni stรฉrilitรฉ des fruits, sont capables de nourrir, de guรฉrir, de lรฉgitimer les fils bรขtards en leur donnant le nom bรฉni qui vient du fondateur de lโ€™ร‰glise :

โ€œ Chrรฉtiens de Rome, siรจge de la papautรฉ fondรฉe par le trรจs saint Jรฉsus sur sa Pierre. โ€

Voilร , รด fils bรฉnis de la Jรฉrusalem terrestre, ce dont vous devez vous rรฉjouir avec elle qui est pour vous une mรจre, et avec dieu qui vous est un pรจre : vous รชtes ceux qui, par leur fidรฉlitรฉ et leur hรฉroรฏsme, contribuent ร  maintenir puissant le fleuve de son expansion bienfaisante, ร  le rendre actif. Cโ€™est pourquoi lโ€™invitation de lโ€™introรฏt nโ€™est pas seulement une parole : cโ€™est une parole de vรฉritรฉ, cโ€™est dรฉjร  une rรฉcompense, et cโ€™est encore la promesse dโ€™une plus grande rรฉcompense.

Lโ€™ร‰ternel voit vos ล“uvres et vos cล“urs. Il compte les saintes affections et les saints sentiments. Il vous voit impatients du triomphe maternel, tristes de la dรฉsaffection et de la mรฉconnaissance coupable des fils qui aprรจs avoir appartenu ร  la Maison paternelle la quittent, affligรฉs par la douloureuse ignorance qui toutefois nโ€™est pas coupable comme la mรฉconnaissance de ceux qui ignorent encore le vrai dieu; et il vous dit :

โ€œ Vous qui aimez lโ€™ร‰glise, rรฉjouissez-vous avec elle, soyez dans la joie, vous qui รฉtiez dans la tristesse, exultez et rassasiez-vous aux sources de sa consolationโ€ฆ Vous qui avez pour elle un amour agissant, vous avez le droit de sucer ร  son sein tandis que, dans la Jรฉrusalem cรฉleste, votre place est dรฉjร  prรชte au banquet de lโ€™Agneau, au banquet des รฉternels triomphateurs, mรฉritรฉe par votre travail spirituel et matรฉriel au profit de notre mรจre lโ€™ร‰glise, lโ€™ร‰pouse du Verbe. โ€

Sโ€™il en est ainsi pour tous les fidรจles qui versent la contribution de leurs ล“uvres saintes dans le fleuve de la communion des saints, ce sera dans une mesure spรฉciale pour vous, โ€œ voix โ€ de prรฉdilection, qui ajoutez aux ล“uvres communes le martyre dโ€™รชtre des โ€œ voix โ€, ce martyre multiforme de la vigilance hypersensible pour รชtre toujours prรชts ร  comprendre, discerner et combattre. Comprendre les voix qui vous viennent du surnaturel, les discerner pour ne pas confondre le langage menteur et si sรฉducteur de Satan avec le langage plus tranchant mais vรฉridique des bonnes voix. Combattre lโ€™orgueil qui pourrait sโ€™insinuer derriรจre lโ€™humilitรฉ qui dit :

โ€œ dieu parle ร  sa servante โ€ ;

cโ€™est une insinuation serpentine comme Lucifer dont elle est nรฉe pour siffler en sourdine :

โ€œ โ€ฆ parce que moi, je lโ€™ai mรฉritรฉ. โ€

Oh ! quel martyre de continuelle vigilance, de continuelle obรฉissance, de continuel effort vous devez soutenir, chรจres โ€œ voix โ€ que Dieu a comblรฉes de bienfaits et crucifiรฉes par cette mission ! Cโ€™est un martyre de douloureuses contradictions de la part des hommes, aveugles et orgueilleux, qui ne veulent pas voir dieu ni admettre quโ€™il puisse accomplir ce miracle dโ€™amour, un martyre de dรฉrision, de curiositรฉ, de punitions immรฉritรฉes.

Cโ€™est aussi le martyre de voir lโ€™inertie des รขmes qui ne se secouent pas, pas mรชme devant ces paroles qui viennent de Dieu.

Cโ€™est encore le martyre de ne pouvoir aller chez les vrais โ€œ pauvres โ€, chez les vrais โ€œ affamรฉs โ€, chez les vrais โ€œ ignorants โ€, en disant : โ€œ Voici, ne soyez plus pauvres, affamรฉs, ignorants. Il y a lร  un trรฉsor, de la nourriture et de la sagesse. Cela vient de dieu.ย  Il vous la donne pour vos souffrances, pour vos doutes, pour vos solitudes, parce quโ€™il vous aime, parce quโ€™il a pitiรฉ de tous les hommes et parce quโ€™il est Pรจre. Prenez et sanctifiez-vous grรขce au don de dieu. โ€

Vous รชtes les apรดtres emprisonnรฉs, vous les โ€œ porte-parole โ€ qui ne pouvez faire connaรฎtre aux hommes la sainte Parole. Le trรฉsor que vous avez dans les mains vous conduit au ciel, du moins vous-mรชmes. Quand, aprรจs avoir savourรฉ lโ€™extase de la recevoir โ€“ jusquโ€™ร  y avoir fait participer votre chair, tant est violent le doux et brรปlant ouragan qui sโ€™est abattu sur vous pour vous dรฉpouiller de tout ce qui est humanitรฉ, vous faire comprendre que cette humanitรฉ nโ€™est que misรจre fugace, tandis que seul ce qui est รฉternel et spirituel a de la valeur, et ainsi devenus conscients, vous ravir toujours plus dans les hauteurs, dans les sphรจres de la charitรฉ et de la contemplation โ€“, quand donc aprรจs avoir savourรฉ cette extase vous abaissez le regard du Feu, de la sagesse, de la Puissance, vers la pauvre humanitรฉ qui tรขtonne, misรฉrable, ignorante, transie de froid sur les voies de la terre et des erreurs, vous savez ce qui la sauverait, cette humanitรฉ, et lui donnerait sagesse, richesse, vie, chaleur. or vous ne pouvez pas lui donner le trรฉsor dans lequel beaucoup trouveraient la Voie, la Vรฉritรฉ et la Vie quโ€™ils recherchent en vain ailleurs. Alors vous subissez le martyre de la charitรฉ envers dieu, non connu et non aimรฉ, envers le prochain que vous voyez mourir sans paix et quโ€™il vous est impossible de secourir, emprisonnรฉs comme vous lโ€™รชtes par une catรฉgorie dโ€™hommes que la charitรฉ mโ€™impose de ne pas qualifier, et lโ€™indiffรฉrence ignare et hostile de lโ€™autre catรฉgorie, plus vaste: celle des hommes qui ont justement le plus besoin de la Parole et de la connaissance, ceux qui tendent les mains vers tous les โ€œ fruits de Sodome โ€ de leur dรฉsert et se retrouvent toujours les mains vides, car ces fruits, comme ceux du dรฉsert de Judรฉe, sont vides sous leurs trompeuses apparences. Mais ils ne tendent pas les mains vers les arbres de la vie qui grandissent au milieu de la place de la citรฉ cรฉleste et sur les berges du fleuve dโ€™eau vive qui jaillit du trรดne de dieu et de lโ€™Agneau, comme le vit Jean, lโ€™angรฉlique apรดtre du seigneur ; ces arbres portent les douze fruits รฉternels et les donnent, mois aprรจs mois, aux bienheureux habitants de la citรฉ de la saintetรฉ et de la joie sublime.

Alors vous pleurez, comme le Christ et avec le Christ, en rรฉpรฉtant ses propres paroles sur la citรฉ hostile :

โ€œ si toi aussi tu avais su comment trouver la paix ! Mais cโ€™est cachรฉ ร  tes yeux par la croรปte de tes pรฉchรฉs, et tu ne veux pas lโ€™enlever, bien quโ€™elle te rende aveugle et te prive de la lumiรจre ! โ€

Mais consolez-vous, รด voix. Vous, vous pouvez vous rรฉjouir parce quโ€™il vous est dit : โ€œ Vous irez ร  la maison du seigneur. โ€ oui, vous y irez si vous persรฉvรฉrez dans les vertus comme cela vous est enseignรฉ. Alors, par โ€œ vos actions โ€ purifiรฉes et devenues saintes, non plus humaines, vous pourrez โ€œ respirer la consolation de sa grรขceโ€ et รชtre bienheureuses puisque sa grรขce est bรฉatitude.

ย Maintenant, lisons saint Paul.

Mรชme lโ€™รฉternel Abraham a deux sortes de fils : ceux de lโ€™esclave et ceux de la femme libre.

Qui est lโ€™รฉternel Abraham ? beaucoup pourraient te dire ceci ou cela. Moi je te dis de donner ici le nom dโ€™Abraham รฉternel ร  lโ€™ร‰ternel, Pรจre dโ€™une multitude extraordinaire et durable, de descendants en descendants, jusquโ€™ร  la fin des siรจcles.

Lโ€™Abraham รฉternel sโ€™est uni ร  lโ€™humanitรฉ de faรงon mรฉtaphorique, pour engendrer des fils qui ont du Pรจre lโ€™image et la ressemblance surnaturelles et, de la mรจre, auraient dรป avoir la ressemblance naturelle, parfaite comme le Pรจre et Crรฉateur lโ€™avait donnรฉe aux premiers germes de lโ€™humanitรฉ.

Dans la prolifรฉration habituelle des races aussi bien humaines quโ€™animales, on voit que les caractรจres somatiques familiaux sont plus marquรฉs quand deux parents proches sโ€™unissent pour engendrer des enfants qui fixent, je dirai, fortement, les caractรฉristiques de leurs parents consanguins. Cela aurait donc causรฉ, chez les enfants du Pรจre Crรฉateur et de lโ€™Humanitรฉ quโ€™il a crรฉรฉe, une perfection de ressemblance divine toujours susceptible de sโ€™accentuer ! Merveilleuse ressemblance ! Mais pour ce faire, lโ€™humanitรฉ aurait dรป garder intacte sa ressemblance avec le Pรจre. Au contraire, la forme parfaite fut dรฉfigurรฉe par Lucifer, ร  lโ€™extรฉrieur et en profondeur, de sorte que la ressemblance nโ€™augmenta pas, ne se perfectionna pas, mais au contraire connut des lacunes et des rรฉgressions, prit des aspects divers chez les fils de Dieu et de lโ€™humanitรฉ; cโ€™est ainsi que, du mรชme sein qui engendra lโ€™angรฉlique Abel chez qui la ressemblance divine รฉtait รฉvidente, รฉtait nรฉ auparavant le satanique Caรฏn chez qui la prostitution de lโ€™humanitรฉ avec le sรฉducteur รฉtait manifeste. Il en sera toujours, toujours ainsi dans les siรจcles, mรชme aprรจs que la greffe du Christ fut faite ร  la plante dรฉsormais bรขtarde de lโ€™humanitรฉ.

Donc lโ€™รฉternel Abraham eut deux fils : un de la femme esclave et un de la femme libre. Ce sont les deux branches de lโ€™humanitรฉ. Or le fils de lโ€™esclave โ€” fais bien attention โ€” naquit selon la chair, tandis que celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse, cโ€™est-ร -dire selon lโ€™esprit.

Crois-tu que lโ€™allรฉgorie nโ€™ait valu que pour cette รฉpoque ? Non. Cโ€™est une rรฉalitรฉ qui se perpรฉtue chez les fils du Crรฉateur, de lโ€™รฉternel Abraham. Tous les hommes sont fils du Crรฉateur uniquement dans le sens oรน lui seul donne la vie : les deux grandes branches sont encore et toujours prรฉsentes, la branche de ceux qui sont nรฉs de lโ€™esprit, et celle de ceux qui sont nรฉs de la chair.

Ces derniers sont ennemis des premiers et ennemis de dieu ainsi que des deux Jรฉrusalem, parce quโ€™ils ne sont ni de la religion sainte, ni du royaume saint, mais de lโ€™Arabie, cโ€™est-ร -dire du peuple paรฏen et plus encore: peuple satanique, qui adore Satan, la chair, le monde et les concupiscences au lieu dโ€™adorer dieu, qui suit les mauvaises doctrines au lieu de la religion de dieu, peuple qui se pervertit et descend, descend, descend toujours plus bas; de sa bassesse, il exhale des puanteurs et lance des flรจches aux fils de lโ€™esprit pour les dรฉvoyer, les blesser, les torturer, pour nuire, nuire, faire souffrir, donner la mort, priver le Pรจre de ses fils les plus chers.

Oh ! Profanation qui pรฉnรจtre partout et, telle un instrument de guerre vรฉritable et satanique, guerre ร  laquelle des hommes se prรชtent tels des instruments et des milices, dรฉsagrรจge, abat, submerge, รฉteint !

ร‰teint qui ?

Ceux qui ont laissรฉ des places vides dans leur esprit, dans leur intelligence, ceux qui croient รชtre complets parce quโ€™ils sont bardรฉs de formules, de prรฉjugรฉs, dโ€™orgueils, de rationalismes, de sectarismes et ainsi de suiteโ€ฆ sans savoir que tout cela nโ€™est que fumรฉe, nuage qui cรจde aussitรดt la place au tourbillon qui disperse ces vaines doctrines humaines pour les remplacer par des formules, des axiomes, un orgueil et des doctrines encore plus mortels, vraiment sataniques. En effet, cโ€™est Satan qui travaille lร  oรน il y a des lieux sans Dieu. Priez pour ces fils de la nouvelle Agar, de lโ€™humanitรฉ esclave de Satan. Et pour vous-mรชmes, fils de la femme libre, nรฉs selon lโ€™esprit, persรฉcutรฉs pour cette raison mais pas vaincus dans lโ€™รฉternitรฉ parce que chaque persรฉcution tombe aux pieds des barriรจres de dieu (ces barriรจres sont dโ€™une part la possession absolue quโ€™a Dieu de votre cล“ur qui le reconnaรฎt pour unique seigneur et seul digne dโ€™รชtre servi, dโ€™autre part les seuils de lโ€™au-delร ), je vous dis : ne craignez pas. Ne craignez pas ! Lโ€™homme et Satan pourront blesser la chair. Mais, vous le savez, elle est passagรจre. Lโ€™esprit des fils libres est inรฉbranlable face aux venins sataniques et aux flรจches humaines. Cโ€™est seulement si vous vouliez, par libre volontรฉ, devenir des esclaves quโ€™ils pourraient vous nuire, mais jamais tant que vous serez les enfants โ€œ libres โ€ de dieu. Dieu รฉloigne de vous les ennemis, il en circonscrit les mauvaises ล“uvres. Comme le dit lโ€™ร‰criture, dieu votre Pรจre, รฉternel Abraham, chasse loin de ses demeures les fils de lโ€™humanitรฉ, esclave de tout ce qui nโ€™est pas dieu et destinรฉe ร  errer de punition en punition dans des dรฉserts toujours plus arides ; en effet, pire quโ€™Agar sous son chรขtiment mรฉritรฉ, elle ne se convertit pas, ne pleure pas de repentir, mais sโ€™abrutit et blasphรจme toujours ร  mesure quโ€™elle sโ€™รฉloigne davantage des puits de lโ€™eau de Vie.

Vous รชtes les enfants de la femme libre, souvenez-vous-en, vous les chrรฉtiens. Vous รชtes par excellence les โ€œ filles de la femme libreโ€, souvenez-vous-en, โ€œ voix โ€ que le trรจs saint Jรฉsus a affranchies mรชme de la relativitรฉ et de la matรฉrialitรฉ humaines, en vous donnant la vue et lโ€™ouรฏe surnaturelles pour vous faire connaรฎtre les vรฉritรฉs les plus secrรจtes, les doctrines les plus parfaites, pour voir et connaรฎtre le Seigneur comme davantage ne se peut pour la crรฉature sur la terre et tressaillir de la joie qui sera la vรดtre โ€” et qui dรฉjร  est la nรดtre โ€” quand, le temps ayant cessรฉ pour vous, vous serez admises dans la bienheureuse รฉternitรฉ.

Crie, crie, toi qui es hors de toi-mรชme depuis hier soir ร  cause de la joie qui te vient du ciel, crie : โ€œ Je me suis rรฉjoui de ce qui mโ€™a รฉtรฉ dit ! โ€ Avec quelle joie je tโ€™ai parlรฉ, petit Jean de mon seigneur ! Petit, petit Jean que mon seigneur a entourรฉ de montagnes pour te protรฉger, petit Jean comblรฉ de paix et dโ€™abondance ! Loue ton seigneur ! Louons-le ensemble parce quโ€™il est bon ; chantons des hymnes ร  son nom parce quโ€™il est doux. Bรฉnissons-le parce que โ€œ tout ce quโ€™il a voulu faire, il lโ€™a fait, au ciel, sur terreโ€ et dans le cล“ur de ses enfants fidรจles. ยป

ยซ Bรฉnissons le seigneur ! ยป

ยซ Grรขces soient rendues ร  dieu ! ยป

ยซ Gloire au Pรจre, et au Fils, et au Saint-Esprit ! ยป

nos derniรจres vidรฉos