06. Que les รขmes au purgatoire ne souffrent que pour l’amour et expient par l’amour. | Jรฉsus dit… ร Maria Valtorta
โน ๐ Les Cahiers de 1943 : Maria Valtorta | Le 21 octobre 1943
ยซย Je reprends le sujet des รขmes qui entrent au Purgatoire.
Si tu as dรฉjร saisi le sens complet de mes paroles, รงa ne fait rien. Ces pages sont pour tous, car tous ont des รชtres chers au Purgatoire et presque tous, avec la vie quโils mรจnent, sont destinรฉs ร faire un arrรชt en cette demeure. Je continue donc pour les uns et les autres.
Jโai dit que les รขmes qui purgent leur peine ne souffrent que pour lโamour et expient par lโamour. Voilร ce qui explique ce systรจme dโexpiation.
Si vous, humains irrรฉflรฉchis, rรฉflรฉchissez attentivement ร ma Loi dans ses conseils et ses commandements, vous verrez quโelle est entiรจrement axรฉe sur lโamour. Amour envers Dieu, amour envers son prochain.
Dans le premier commandement, moi, Dieu, je mโimpose ร votre amour rรฉvรฉrenciel avec toute la solennitรฉ qui est digne de ma Nature au regard de votre nullitรฉ :
ยซย Je suis le Seigneur ton Dieuย ยป.
Trop de fois vous lโoubliez, รด humains qui vous croyez des dieux ; si votre esprit nโest pas vivifiรฉ par la grรขce, vous nโรชtes rien dโautre que poussiรจre et pourriture, des animaux qui joignez ร lโanimalitรฉ la ruse de lโintelligence que possรจde la Bรชte, laquelle vous fait faire des ลuvres de bรชtes, pire que des ลuvres de bรชtes, de dรฉmons.
Dites-le-vous matin et soir, dites-le-vous ร midi et ร minuit, dites-le-vous quand vous mangez, quand vous buvez, quand vous allez vous coucher, quand vous vous rรฉveillez, quand vous travaillez, quand vous vous reposez ; dites-le-vous quand vous aimez, dites-le-vous quand vous contractez des amitiรฉs, dites-le-vous quand vous donnez des ordres et quand vous obรฉissez, dites-le-vous toujours: โJe ne suis pas Dieu. La nourriture, la boisson, le sommeil ne sont pas Dieu. Le travail, le repos, les occupations, les ลuvres du gรฉnie ne sont pas Dieu. La femme, ou pis, les femmes, ne sont pas Dieu. Les amitiรฉs ne sont pas Dieu.
Les supรฉrieurs ne sont pas Dieu.
Il nโy a quโun Dieu : cโest mon Seigneur qui mโa donnรฉ cette vie afin quโavec elle je mรฉrite la vie qui ne meurt pas, qui mโa donnรฉ vรชtements, nourriture, demeures, qui mโa donnรฉ le travail pour que je gagne ma vie, le gรฉnie pour que je tรฉmoigne que je suis le roi de la terre, qui mโa donnรฉ la capacitรฉ dโaimer et des crรฉatures ร aimer โavec saintetรฉโ et non avec luxure, qui mโa donnรฉ le pouvoir, lโautoritรฉ pour que jโen fasse un instrument de saintetรฉ et non de damnation. Je peux devenir semblable ร lui puisquโil lโa dit :
ยซย Vous รชtes des dieuxย ยป, mais seulement si je vis sa Vie, cโest-ร -dire sa Loi, mais seulement si je vis sa Vie, cโest-ร -dire son Amour.
Il nโy a quโun Dieu : lui.
Je suis son enfant et sujet, lโhรฉritier de son royaume. Mais si je dรฉserte et trahis, si je me crรฉe un royaume ร moi oรน je veux รชtre roi et dieu humainement, alors je perds le vrai royaume et mon sort dโenfant de Dieu se dรฉgrade et dรฉchoit ร celui dโenfant de Satan, puisquโon ne peut simultanรฉment servir lโรฉgoรฏsme et lโamour, et celui qui sert le premier sert lโEnnemi de Dieu et perd lโAmour, cโest-ร -dire quโil perd Dieuโ.
Enlevez de votre esprit et de votre cลur tous les dieux mensongers que vous y avez placรฉs, en commenรงant par le dieu de fange que vous รชtes quand vous ne vivez pas en moi. Souvenez-vous de ce que vous me devez pour tout ce que je vous ai donnรฉ โ et je vous aurais donnรฉ encore plus si vous nโaviez pas liรฉ les mains de votre Dieu par votre mode de vie โ pour ce que je vous ai donnรฉ pour la vie de tous les jours et pour la vie รฉternelle.
Pour celle-ci, Dieu vous a donnรฉ son Fils, afin quโil fรปt immolรฉ comme agneau sans tache et quโil lavรขt vos dettes de son Sang, et quโainsi il ne fรฎt point retomber, comme aux temps mosaรฏques, les iniquitรฉs des pรจres sur les enfants jusquโร la quatriรจme gรฉnรฉration de pรฉcheurs ; ce sont โceux qui me haรฏssentโ puisque le pรฉchรฉ est une offense faite ร Dieu, et celui qui offense hait.
Nโรฉrigez pas dโautres autels ร de faux dieux. Ayez seulement, non tant sur les autels de pierre, mais sur lโautel vivant de votre cลur, votre unique Seigneur Dieu. Servez-le et offrez-lui un vrai culte dโamour, dโamour, dโamour, รด enfants qui ne savez point aimer, qui dites et dites des mots de priรจre, des mots seulement, mais qui ne faites pas de lโamour votre priรจre, la seule que Dieu accepte avec plaisir.
Souvenez-vous quโune vraie palpitation dโamour, qui monte comme un nuage dโencens des flammes de votre cลur amoureux de moi, a pour moi une valeur infiniment plus grande que mille et mille priรจres faites avec un cลur tiรจde ou froid. Attirez ma Misรฉricorde par votre amour. Si vous saviez combien grande et active est ma Misรฉricorde envers ceux qui mโaiment ! Cโest une vague qui passe et lave ce qui en vous constitue une tache. Elle vous donne une รฉtole dโune blancheur รฉclatante pour entrer dans la Citรฉ sainte du Ciel, oรน resplendit comme un soleil la charitรฉ de lโAgneau qui sโest fait immoler pour vous.
Nโutilisez pas le saint Nom par habitude ou pour donner force ร votre colรจre, pour donner libre cours ร votre impatience, pour corroborer vos malรฉdictions. Et surtout, nโappliquez pas le terme โdieuโ ร des crรฉatures humaines que vous aimez avec la faim des sens ou le culte de lโintellect. Ce Nom ne doit sโadresser quโร Un seul. A moi.
Et ร moi, il faut le dire avec amour, avec foi, avec espรฉrance. Ce Nom sera alors votre force et votre dรฉfense. Le culte de ce Nom vous justifiera, car celui qui agit en apposant le sceau de mon Nom ร ses actions ne peut commettre de mauvaises actions. Je parle de celui qui agit sincรจrement, et non des menteurs qui cherchent ร se couvrir eux-mรชmes et leurs ลuvres de la splendeur de mon Nom trois fois saint. Mais qui tentent-ils de tromper ? Je ne suis pas sujet ร la tromperie, et les humains eux-mรชmes, ร moins quโils ne soient des malades mentaux, comprennent, en comparant les ลuvres des menteurs ร leurs dires, quโils sont faux et en รฉprouvent du mรฉpris et du dรฉgoรปt.
Vous qui ne savez aimer que vous-mรชmes et votre argent, et ร qui semble perdue chaque heure qui ne soit pas consacrรฉe ร satisfaire la chair ou ร remplir la bourse, sachez, au milieu de vos jouissances ou de votre travail de brutes et dโavides, faire une pause qui vous donne le moyen de penser ร Dieu, ร ses bontรฉs, ร sa patience, ร son amour. Vous devriez, je le rรฉpรจte, mโavoir toujours prรฉsent ร lโesprit quoi que vous fassiez; mais puisque vous รชtes incapables dโagir en gardant toujours lโesprit fixรฉ en Dieu, cessez vos opรฉrations une fois par semaine pour penser uniquement ร Dieu.
Ceci, qui peut vous paraรฎtre une loi servile, est au contraire la preuve de combien Dieu vous aime. Votre bon Pรจre le sait que vous รชtes des machines fragiles qui sโusent par lโusage continu et il a pourvu aux besoins de votre chair, mรชme ร elle puisque la chair est aussi son ลuvre, en vous donnant le commandement de la faire reposer un jour sur sept pour lui redonner des forces comme il se doit. Dieu ne veut pas que vous soyez malades.
Si vous รฉtiez restรฉs ses enfants, vraiment ร lui, ร partir dโAdam, vous nโauriez pas connu les maladies. Elles sont, avec la souffrance et la mort, le fruit de vos dรฉsobรฉissances ร Dieu et, tels des champignons, elles ont poussรฉ et poussent sur les racines de la premiรจre dรฉsobรฉissance, celle dโAdam; elles bourgeonnent les unes des autres, chaรฎne tragique, du germe qui est restรฉ dans votre cลur, du poison du Serpent maudit, lequel provoque en vous des fiรจvres de luxure, dโavarice, de gourmandise, de paresse, de coupables imprudences.
Et cโest une coupable imprudence que de vouloir forcer votre รชtre ร travailler sans cesse pour le gain, tout comme de vouloir jouir ร lโexcรจs de lโappรฉtit ou de la sensualitรฉ, de ne pas vous contenter de la nourriture nรฉcessaire ร la vie et de la compagnie nรฉcessaire ร la continuation de lโespรจce, mais de vous rassasier outre mesure comme les animaux dโun bourbier et de vous รฉpuiser et de vous avilir comme des brutes โ ou plutรดt, pire que des brutes, lesquelles ne sont pas semblables, mais supรฉrieures ร vous dans leurs accouplements auxquels elles se soumettent par obรฉissance aux lois ordonnรฉes โ de vous avilir pire que des brutes, comme des dรฉmons qui dรฉsobรฉissent aux lois saintes du droit instinct, de la raison et de Dieu.
Vous avez corrompu votre instinct et celui-ci vous amรจne dรฉsormais ร prรฉfรฉrer des repas corrompus, faits de luxures dans lesquelles vous profanez votre corps, mon ลuvre, et votre รขme, mon chef-dโลuvre; et vous tuez des embryons de vie, leur niant la vie: vous les supprimez avant leur terme, volontairement ou par vos lรจpres qui sont un poison mortel aux vies naissantes.
Combien dโรขmes votre appรฉtit sensuel appelle-t-il du Ciel, รขmes auxquelles vous fermez ensuite les portes de la vie ?
Combien arrivent ร peine ร terme et viennent au monde mourantes ou dรฉjร mortes, รขmes ร qui vous interdisez le Ciel ?
Combien ร qui vous imposez un poids de souffrance, quโelles ne peuvent pas toujours porter, avec une existence tarรฉe, marquรฉe par des maladies douloureuses et honteuses ?
Combien parmi elles ne peuvent rรฉsister ร cette sorte de martyre non voulu, mais que vous leur avez apposรฉ comme une marque au feu dans la chair, รชtres que vous avez engendrรฉs sans rรฉflรฉchir que, lorsquโon est corrompu comme un sรฉpulcre plein de pourriture, on nโa plus le droit dโengendrer des enfants pour les condamner ร la souffrance et au mรฉpris de la sociรฉtรฉ ?
Combien, ne pouvant supporter ce sort, se suicident ?
Mais quโest-ce que vous croyez ?
Que je vais les condamner pour leur crime contre Dieu et contre elles-mรชmes ? Non. Avant elles, qui pรจchent contre deux, il y a vous qui pรฉchez contre trois : contre Dieu, contre vous-mรชmes et contre les innocents que vous engendrez pour les conduire au dรฉsespoir.
Pensez-y. Pensez-y bien. Dieu est juste, et sโil pรจse la faute, il pรจse aussi les causes de la faute. Et dans ce cas, les causes allรจgent la condamnation du suicide, mais grรจvent votre condamnation, vous qui รชtes les meurtriers de vos enfants dรฉsespรฉrรฉs.
Dieu a mis dans la semaine ce jour de repos et il vous a donnรฉ lui-mรชme lโexemple du repos ; pensez, lui, lโAgent infini, celui qui engendre et qui sโengendre continuellement de lui-mรชme, vous a montrรฉ le besoin de repos ; il lโa fait pour vous, pour รชtre votre Maรฎtre dans la vie.
Et vous, nรฉgligeables puissances, vous voulez ne pas en tenir compte comme si vous รฉtiez plus puissants que Dieu ! En ce jour de repos pour votre chair qui se brise sous la fatigue excessive, sachez vous occuper des droits et des devoirs de lโรขme. Ses droits ร la vraie Vie. Lโรขme meurt si elle est tenue ร lโรฉcart de Dieu.
Donnez le dimanche ร votre รขme โ puisque vous รชtes incapables de le faire tous les jours et ร toutes les heures โ pour que le dimanche elle se nourrisse de la parole de Dieu, elle se sature de Dieu, pour avoir de la vitalitรฉ durant les autres jours de travail. Le repos dans la maison du Pรจre est si doux ร lโenfant que le travail a tenu รฉloignรฉ toute la semaine ! Pourquoi ne pas faire cette douceur ร votre รขme ? Pourquoi salissez-vous ce jour en faisant la noce et en vous adonnant ร la luxure, au lieu dโen faire une lumiรจre pure pour votre bรฉatitude maintenant et plus tard ?
Et aprรจs lโamour ร celui qui vous a crรฉรฉs, donnez votre amour ร ceux qui vous ont engendrรฉs et ร ceux qui sont vos frรจres et sลurs. Si Dieu est charitรฉ, comment pouvez-vous dire que vous รชtes en Dieu si vous nโessayez pas de lui ressembler dans la charitรฉ ? Et pouvez-vous dire que vous lui ressemblez si vous nโaimez que lui et non les autres quโil a crรฉรฉs ? Oui, Dieu doit รชtre aimรฉ plus que tous, mais celui qui nรฉglige dโaimer ceux que Dieu aime ne peut dire quโil aime Dieu.
Aimez donc en premier ceux qui, pour vous avoir engendrรฉs, sont les deuxiรจmes crรฉateurs de votre รชtre sur terre. Le Crรฉateur suprรชme est le Seigneur Dieu qui forme vos รขmes et, en tant que Maรฎtre de la vie et de la mort, permet que vous veniez ร la vie. Mais les deuxiรจmes crรฉateurs sont ceux qui, de deux chairs et deux sangs, font une chair nouvelle, un nouvel enfant de Dieu, un nouvel habitant futur des Cieux. Car cโest pour les cieux que vous รชtes crรฉรฉs, car cโest pour les Cieux que vous devez vivre sur la terre.
Oh ! sublime dignitรฉ du pรจre et de la mรจre ! Saint รฉpiscopat โ je dis lร un mot hardi mais vrai โ qui consacre un nouveau serviteur ร Dieu avec le chrรชme dโun amour conjugal, le lave avec les pleurs de la mรจre, lโhabille avec le travail du pรจre, fait de lui le porteur de la Lumiรจre en inspirant la connaissance de Dieu aux esprits des petits et lโamour de Dieu aux cลurs innocents. En vรฉritรฉ, je vous dis que les parents sont infรฉrieurs ร Dieu de bien peu uniquement par le fait de crรฉer un nouvel Adam. Mais si, de plus, les parents savent faire du nouvel Adam un nouveau petit Christ, alors leur dignitรฉ est infรฉrieure ร celle de lโEternel dโร peine un degrรฉ.
Aimez donc votre pรจre et votre mรจre dโun amour qui ne sera surpassรฉ que par celui que vous devez avoir pour votre Seigneur Dieu : ils sont la double manifestation de Dieu que lโamour conjugal transforme en une โunitรฉโ. Aimez-la car sa dignitรฉ et ses ลuvres sont celles qui ressemblent le plus ร celles de Dieu: vos parents sont vos crรฉateurs terrestres et tout en vous doit les vรฉnรฉrer comme tels.
Et vous, รด parents, aimez vos enfants. Souvenez-vous quโร chaque devoir correspond un droit et que, si les enfants ont le devoir de voir en vous la plus grande dignitรฉ aprรจs Dieu et de vous donner le plus grand amour aprรจs lโamour total quโon doit ร Dieu, vous avez le devoir dโรชtre parfaits pour ne pas diminuer lโopinion que vos enfants se font de vous et leur amour ร votre รฉgard.
Souvenez-vous quโengendrer la chair, cโest beaucoup, mais ce nโest rien en mรชme temps. Les animaux aussi engendrent la chair et bien des fois sโen occupent mieux que vous. Mais vous engendrez un citoyen des Cieux. Cโest de cela que vous devez vous prรฉoccuper. Nโรฉteignez pas la lumiรจre dans lโรขme de vos enfants, ne permettez pas que la perle de lโรขme de vos enfants sโhabitue ร la fange, pour que cette habitude ne la pousse pas ร sombrer dans la fange. Donnez de lโamour, de lโamour saint ร vos enfants, et non pas de stupides soins ร leur beautรฉ physique, ร leur culture humaine. Non. Vous devez soigner la beautรฉ de leur รขme et lโรฉducation de leur esprit.
La vie des parents est sacrifice comme celle des prรชtres et des maรฎtres convaincus de leur mission. Toutes trois sont des catรฉgories de โformateursโ de ce qui ne meurt pas, lโesprit ou la psychรฉ, si vous prรฉfรฉrez. Etant donnรฉ que lโesprit se situe par rapport ร la chair dans une proportion de 1000 contre 1, considรฉrez ร quelle perfection devraient parvenir les parents, les maรฎtres et les prรชtres pour รชtre vraiment tels quโils devraient. Je dis bien โperfectionโ; โformationโ ne suffit pas. Ils doivent former les autres, mais afin de ne pas les rendre difformes, ils doivent les modeler sur un modรจle parfait.
Et comment peuvent-ils y prรฉtendre sโils sont eux-mรชmes imparfaits ? Comment peuvent-ils devenir parfaits eux-mรชmes sโils ne se modรจlent pas sur la Perfection quโest Dieu ? Et quโest-ce qui peut rendre lโรชtre humain capable de se modeler sur Dieu? Lโamour. Toujours lโamour. Vous รชtes du fer brut et informe. Lโamour est la fournaise qui vous purifie et vous fait fondre et vous liquรฉfie pour que vous puissiez couler dans les veines surnaturelles de la forme de Dieu. Vous serez alors les โformateursโ dโautrui, quand vous vous serez vous-mรชmes modelรฉs sur la perfection de Dieu.
Souvent, les enfants reprรฉsentent lโรฉchec spirituel des parents. On voit ร travers les enfants ce que valaient les parents. Sโil est vrai que parfois des enfants dรฉpravรฉs naissent de parents saints, cโest lโexception. En gรฉnรฉral, au moins un des parents nโest pas saint et, รฉtant donnรฉ quโil est plus facile de copier le mal que le bien, lโenfant copie le pire des deux. Et il est aussi vrai quโun enfant saint naรฎt parfois de parents dรฉpravรฉs. Mais dans ce cas aussi, il est rare que les deux parents soient dรฉpravรฉs. Par la loi de la compensation, le meilleur des deux est bon pour deux, et par des priรจres, des larmes et des paroles, il accomplit lโลuvre de tous les deux, formant lโenfant pour le Ciel.
En tous cas, รด enfants, quels que soient vos parents, je vous dis : โNe jugez pas, aimez seulement, pardonnez seulement, obรฉissez seulement, exceptรฉ dans les choses qui sont contraires ร ma Loi. A vous le mรฉrite de lโobรฉissance, de lโamour et du pardon, de votre pardon, vous les enfants, Maria, lequel accรฉlรจre le pardon de Dieu aux parents, et qui lโaccรฉlรจre dโautant plus que votre pardon est total; aux parents la responsabilitรฉ et le juste jugement, soit en ce qui vous concerne, soit pour ce qui revient ร Dieu, de Dieu, le seul Jugeโ.
Il est superflu dโexpliquer que tuer, cโest manquer ร lโamour, ร lโamour envers Dieu ร qui vous enlevez le droit de vie et de mort sur une de ses crรฉatures et son droit de Juge. Seul Dieu est juge et un saint juge et, sโil a accordรฉ ร lโรชtre humain quโil se crรฉe des assemblรฉes judiciaires pour mettre un frein au crime aussi bien quโau chรขtiment, malheur ร vous si, comme vous manquez ร la justice de Dieu, vous manquez ร la justice humaine, vous รฉrigeant en juges dโun de vos semblables qui vous a fait un tort ou dont vous croyez quโil vous a fait un tort.
Songez, รด pauvres enfants, que lโoffense, la douleur bouleversent lโesprit et le cลur, et que la colรจre et la douleur elle-mรชme couvrent dโun voile votre vue intellectuelle, voile qui vous empรชche de voir la vraie vรฉritรฉ et la charitรฉ telle que Dieu vous la prรฉsente afin que vous puissiez rรฉgler sur elle votre mรฉpris, si juste soit-il, et non en faire, par une condamnation trop impitoyable, une injustice. Soyez saints mรชme lorsque lโoffense vous brรปle. Souvenez-vous de Dieu surtout ร ce moment-lร .
Et vous aussi, juges de la terre, soyez saints. Vous avez entre les mains les pires horreurs de lโhumanitรฉ. Scrutez-les, les yeux et lโesprit imprรฉgnรฉs de Dieu. Voyez le vรฉritable โpourquoiโ de certaines โmisรจresโ. Songez que, mรชme si ce sont de vraies โmisรจresโ de lโhumanitรฉ qui se dรฉgrade, de nombreuses causes les produisent. Dans la main qui a tuรฉ, cherchez la force qui lโa poussรฉe ร tuer et souvenez-vous que vous รชtes humains vous aussi. Demandez-vous si, trahis, abandonnรฉs, aiguillonnรฉs, vous auriez รฉtรฉ meilleurs que celui ou celle qui devant vous attend sa sentence. En faisant un sรฉvรจre examen de conscience, demandez-vous si aucune femme ne peut vous accuser dโรชtre les vรฉritables meurtriers de lโenfant quโelle a supprimรฉ, parce quโaprรจs les moments de joie, vous vous รชtes soustraits ร votre devoir dโhonneur. Et si vous pouvez le faire, vous pouvez alors รชtre sรฉvรจres.
Mais si, aprรจs avoir pรฉchรฉ contre lโenfant nรฉ de votre tromperie et de votre luxure, vous voulez obtenir le pardon de Celui quโon ne trompe pas et qui nโoublie pas, mรชme aprรจs que vous avez vรฉcu des annรฉes de vie correcte, aprรจs cette faute que vous nโavez pas voulu rรฉparer, ou aprรจs ce crime que vous avez provoquรฉ, soyez au moins actifs dans la prรฉvention du mal, surtout lร oรน la lรฉgรจretรฉ fรฉminine et la misรจre du milieu prรฉdisposent aux chutes dans le vice et ร lโinfanticide.
Souvenez-vous, hommes, que moi, le Pur, nโai pas refusรฉ de racheter les femmes sans honneur. Et ร la place de lโhonneur quโelles nโavaient plus, jโai fait surgir dans leur รขme, telle une fleur dโun sol profanรฉ, la fleur vivante du repentir qui rachรจte. Jโai donnรฉ mon amour compatissant ร ces pauvres malheureuses quโun soi-disant โamourโ avait prostrรฉes dans la fange. Mon amour vรฉritable les a sauvรฉes de la luxure que le soi-disant amour avait inoculรฉe en elles. Si je les avais fuies et maudites, je les aurais perdues ร jamais. Je les ai aimรฉes aussi pour le monde qui, aprรจs avoir joui dโelles, les recouvre de railleries hypocrites et de mรฉpris mensonger. Au lieu des caresses du pรฉchรฉ, elles ont eu la caresse de mon regard pur; au lieu des paroles du dรฉlire, jโai eu pour elles des mots dโamour; au lieu de lโargent, prix honteux de leur baiser, jโai donnรฉ les richesses de ma Vรฉritรฉ.
Cโest comme รงa quโon agit, hommes, pour tirer de la fange celles qui sombrent dans la fange, et on ne sโagrippe pas ร leur cou au risque de pรฉrir ร deux, et on ne jette pas de pierres pour les faire sombrer davantage. Cโest lโamour, toujours lโamour qui sauve.
Jโai dรฉjร parlรฉ du fait que lโadultรจre est un pรฉchรฉ contre lโamour, et je ne le rรฉpรฉterai pas, pas pour lโinstant du moins. Il y a tant ร dire sur ce dรฉbordement dโanimalitรฉ โ et beaucoup que vous ne comprendriez mรชme pas, car vous allez jusquโร vous vanter de trahir vos foyers โ que par pitiรฉ pour ma petite disciple, je me tais. Je ne veux pas รฉpuiser les forces de cette crรฉature si lasse et troubler son esprit par la cruditรฉ de ces rรฉalitรฉs humaines puisque, proche de son but, elle ne pense quโau Ciel.
Il est รฉvident que celui qui vole manque ร lโamour. Sโil se souvenait de ne pas faire aux autres ce quโil ne souhaite pas quโon lui fasse, et sโil aimait les autres autant que lui-mรชme, il nโenlรจverait pas par fraude et violence ce qui appartient ร son prochain. Il ne manquerait donc pas ร lโamour, alors quโil y manque en commettant des larcins qui peuvent รชtre de marchandises, dโargent ou dโoccupation. Que de vols vous commettez en dรฉrobant une place ร un ami, une invention ร un camarade ! Vous รชtes voleurs, trois fois voleurs en faisant cela. Vous lโรชtes plus que si vous voliez un portefeuille ou un bijou, car sans ces derniers on peut encore vivre, mais sans un emploi rรฉmunรฉrรฉ, on meurt, et avec celui ร qui on a volรฉ la place, sa famille meurt de faim.
Je vous ai donnรฉ la parole comme signe de votre รฉlรฉvation au-dessus des autres animaux de la terre. Vous devriez donc mโaimer pour la parole, mon don. Mais est-ce que je peux dire que vous mโaimez pour la parole, quand de ce don du Ciel vous faites une arme pour ruiner votre prochain par le parjure ? Non, vous nโaimez ni moi ni le prochain quand vous affirmez ce qui est faux, mais bien au contraire, vous nous haรฏssez. Ne songez-vous pas que la parole tue, non seulement la chair, mais la rรฉputation de quelquโun ? Celui qui tue hait, celui qui hait ne peut aimer.
Lโenvie nโest pas charitรฉ : cโest lโanti-charitรฉ. Celui qui dรฉsire immodรฉrรฉment le bien dโautrui est un envieux et nโaime pas. Soyez contents de ce que vous avez. Songez que, sous lโapparence de la joie, il y a souvent des souffrances que Dieu voit et qui vous sont รฉpargnรฉes ร vous qui, selon toute apparence, รชtes moins heureux que ceux que vous enviez. Et puis, si lโobjet de votre dรฉsir est la femme dโautrui ou le mari dโautrui, sachez alors quโau pรฉchรฉ dโenvie vous unissez celui de luxure et dโadultรจre. Vous commettez donc une triple offense ร la charitรฉ envers Dieu et le prochain.
Comme vous le voyez, si vous contrevenez au dรฉcalogue, vous contrevenez ร lโamour. Il en va de mรชme pour les conseils que je vous ai donnรฉs, lesquels sont la fleur de la plante de charitรฉ. Or, si en contrevenant ร la Loi, vous contrevenez ร lโamour, il est รฉvident que le pรฉchรฉ est un manquement ร lโamour. Il faut donc lโexpier par lโamour.
Lโamour que vous nโavez pas su me donner sur terre, vous devrez me le donner au Purgatoire. Voilร pourquoi je dis que le Purgatoire nโest autre que souffrance dโamour.
Durant toute votre vie, vous avez peu aimรฉ Dieu dans sa Loi. Vous avez jetรฉ par dessus vos รฉpaules la pensรฉe de Dieu, vous avez vรฉcu en aimant tous et en lโaimant peu. Il est juste que, nโayant pas mรฉritรฉ lโEnfer et par ailleurs nโayant pas mรฉritรฉ le Paradis, vous le mรฉritiez maintenant en vous enflammant de charitรฉ, en brรปlant pour votre tiรฉdeur sur terre. Il est juste que vous dรฉsiriez pendant mille et mille heures dโexpiation dโamour ce que mille et mille fois vous avez manquรฉ de dรฉsirer sur terre, Dieu, but suprรชme des intelligences crรฉรฉes. A chaque fois que vous avez tournรฉ le dos ร lโamour correspondent des annรฉes et des siรจcles de nostalgie amoureuse. Des annรฉes ou des siรจcles selon la gravitรฉ de votre faute.
Dรฉsormais sรปrs de Dieu, pleinement conscients de la beautรฉ supรฉrieure de Dieu grรขce ร la rencontre fugace du premier jugement, dont le souvenir vous accompagne pour rendre plus vive lโenvie dโamour, vous le dรฉsirez, vous pleurez le fait dโรชtre loin de lui, vous regrettez dโavoir รฉtรฉ la cause de cet รฉloignement et vous vous en repentez, et vous vous rendez de plus en plus pรฉnรฉtrables ร ce feu allumรฉ par la Charitรฉ pour votre bien suprรชme.
Lorsque les mรฉrites du Christ sont jetรฉs, par les priรจres des vivants qui vous aiment, comme des essences ardentes dans le saint feu du Purgatoire, lโincandescence de lโamour vous pรฉnรจtre plus fort et plus profondรฉment et, au milieu des grandes flammes rutilantes, le souvenir de Dieu, que vous avez vu en cet instant fugace du premier jugement, se fait de plus en plus brillant en vous.
Comme au cours de la vie terrestre, plus lโamour grandit et plus sโamincit le voile qui cache la Divinitรฉ au vivant, ainsi dans le second rรจgne, plus la purification augmente, et par consรฉquent lโamour, et plus le visage de Dieu se fait proche et visible.
Dรฉjร il brille et sourit ร travers le vacillement des saintes flammes. Il est tel un soleil qui sโapproche de plus en plus, et sa lumiรจre et sa chaleur annulent de plus en plus la lumiรจre et la chaleur du feu purgatif, jusquโau moment oรน, passant du tourment du feu mรฉritรฉ et bรฉni au soulagement conquis et bienheureux de la possession, vous passez de la flamme ร la Flamme, de la lumiรจre ร la Lumiรจre, vous vous รฉlevez ร รชtre lumiรจre et flamme en lui, Soleil รฉternel, comme des รฉtincelles absorbรฉes par un bรปcher et comme des lampes jetรฉes dans un incendie.
Oh ! joie des joies, lorsque vous serez รฉlevรฉs ร ma Gloire, que vous serez passรฉs de ce rรจgne de lโattente au Rรจgne du triomphe. Oh ! connaissance parfaite du parfait Amour !
Cette connaissance, รด Maria, est un mystรจre que lโesprit peut pรฉnรฉtrer par la volontรฉ de Dieu, mais quโil ne peut dรฉcrire avec la parole humaine. Crois-moi, cela vaut la peine de souffrir toute une vie pour la possรฉder depuis lโheure de la mort. Crois-moi, il nโy a pas de plus grande charitรฉ que de la procurer par la priรจre ร ceux que vous avez aimรฉs sur terre et qui commencent maintenant leur purgation dans lโamour auquel tant et tant de fois pendant leur vie ils fermรจrent les portes du cลur.
Courage, enfant bรฉnie ร qui sont rรฉvรฉlรฉes les vรฉritรฉs cachรฉes. Avance, agis et รฉlรจve-toi. Pour toi-mรชme et pour ceux que tu aimes dans lโau-delร .
Laisse lโAmour consumer le fil de ta vie. Dรฉverse ton amour sur le Purgatoire afin dโouvrir les portes du Ciel ร ceux que tu aimes. Bienheureuse es-tu si tu sais aimer jusquโร lโincinรฉration de ce qui est faible et qui pรฉcha. Les Sรฉraphins viennent ร la rencontre de lโesprit purifiรฉ par lโimmolation dโamour et ils lui enseignent le โSanctusโ รฉternel que lโon chante au pied de mon trรดne.โ.
nos derniรจres vidรฉos