13ème apparition (04 janvier 1974) : Les ténèbres sur le monde ! | Apparitions de Jésus-Christ à Dozulé 🇨🇵

1er vendredi du mois, décembre 1973

Ce premier vendredi du mois de décembre, j’ai attendu longtemps. Puis, à 7h45, j ‘ai quitté la chapelle. J’avais le cœur gros, les larmes aux yeux. Jésus n’est pas venu.

Pourtant je sais que, même sans le voir, il est là. Il est toujours là, avec nous, pour nous tous. Dans notre vie de tous les jours, Jésus est là ; il est toujours présent. Mais le voir, c’est si beau, si merveilleux. Cette lumière est d’une splendeur ! Puis son visage, son regard, sa grandeur, cette grandeur ! Tout cela est d’une beauté incomparable. Tout ceci est unique. Rien d’autre, non, rien d’autre ; rien que Jésus seul. Mon Jésus, si vous saviez ce que je vous aime. Et il le sait.

1974, vendredi 4 janvier 1974

Je n’ai pu assister à la messe ce matin-là, à mon grand regret. Mais la messe était à 8 heures, et je dois préparer mes enfants pour l’école, de 8 heures à 8h30. Ensuite je les conduis à l’école, qui est à côté de l’école St Joseph.

Donc je suis allée à 9 heures rendre visite au Saint Sacrement exposé. Ensuite je suis repartie vers 11 heures, pour préparer le repas à mon mari, ma mère âgée et à deux grands enfants qui rentrent manger le midi.

L’après-midi, je retournais au pensionnat, pour faire du repassage chez les sœurs, et entre deux, je devais faire une visite au Saint Sacrement.

Donc j’arrivai à deux heures à la chapelle de l’école St Joseph. Je suis restée jusqu’à 3 heures à adorer Jésus présent.

Puis je suis allée téléphoner au bureau de Sœur Bruno, pour un rendez-vous à un docteur de Caen, pour ma fille aînée.

Mais au lieu d’aller repasser, je n’ai pu m’empêcher de retourner à la chapelle, comme si quelque chose me disait : il faut y aller. C’est si beau, si doux, d’aller adorer Jésus présent. Jésus est si heureux.

Je crois que je ne pouvais quitter ma place ; je me sentais clouée sur place ; j’y suis donc restée. Je crois que j’y serais restée indéfiniment ; dans ces cas-là, je sens mon esprit tellement uni à celui de Jésus.

Mais l’heure avançait, sans m’en rendre compte.

Tout à coup, je venais d’entendre sonner 4h 15 à l’église. J’avais encore une dizaine de chapelet à dire, pour repartir à la maison, car mes enfants allaient bientôt rentrer ; il fallait que je rentre pour eux. Car ils aiment bien que je sois à la maison quand ils rentrent de l’école.

Donc, je commençais la dernière dizaine de mon chapelet. Soudain, je tombe complètement dans l’obscurité.

Si vous saviez ce que j’avais peur. Je n’ai pu m’empêcher de crier tout haut. J’ai dû appeler Monsieur le Curé, de lui dire :

« Je n’y vois plus » ;

car j’étais complètement dans les ténèbres.

Je me sentais désemparée ; mon cœur battait si fort, par la peur.

Puis j’ai entendu Monsieur Curé se rapprocher de moi.

Et il m’a dit, d’une voix très calme :

« Ne craignez rien ; soyez patiente, attendez quelques instants, ça va se passer ».

Par la voix calme de Monsieur le Curé, je voyais qu’il n’était pas inquiet. Je me disais en moi-même : on voit bien que ce n’est pas lui qui est à ma place.

Puis il a dit à Sœur Marguerite :

« Allez vite chercher Sœur Bruno ».

Quand j’ai entendu quelqu’un rentrer, j’ai pensé que c’était Sœur Bruno. Quand je lui ai demandé si c’était elle, elle m’a répondu :

« Oui, c’est moi ».

Je lui ai demandé de me conduire à la maison.

J’étais inquiète ; je me demandais ce que j’allais devenir.

Et j’ai pensé à ma famille, à mes enfants. Ne plus voir ! Que j’étais triste, mon Dieu !

Jésus m’avait bien dit que je souffrirais pour les pécheurs, un jour, après une visite. Mais il ne m’avait pas dit que je tomberais aveugle.

Jésus m’avait dit ce qu’adviendra de mon corps, et plus spécialement que je souffrirais beaucoup d’esprit ; mais il me l’avait dit à moi, et ne m’avait pas dit de le dire. Mais si je l’ai dit, c’est dans la peur quand je me suis trouvée dans les ténèbres. Et, à cette heure de l’après-midi, je ne pensais pas non plus que cela venait de Jésus ; ce n’était pas l’heure. Car les autres fois, il était 7 heures du soir.

Puis, après cette terrible angoisse, tout à coup, dans les grandes ténèbres des yeux mais aussi d’esprit, la joie s’empare de moi. D’ailleurs, Monsieur le Curé m’a dit après qu’il s’en était aperçu : mes yeux avaient retrouvé leur éclat ; la peur, la tristesse, se transforment en joie immense, en paix indescriptible.

J’imagine qu’il en est de même de quelqu’un qui souffre sur son lit de mort : quand l’âme quitte son corps, il ne souffre plus ; puis, tout à coup, il se trouve dans cette douceur, dans cette lumière spirituelle ; il est transfiguré, avec Jésus.

Je n’étais pas aveugle. D’ailleurs, je crois que je l’ai crié tout haut :

« Non je ne suis pas aveugle ».

Je venais de découvrir la lumière. ! Oui, la lumière m’apparaissait comme d’habitude, au même endroit, à la place du Saint Sacrement, me paraissant encore plus belle, plus lumineuse, plus limpide que d’habitude.

Je me suis mise à genoux à l’endroit même où j’étais, dans le bas de la chapelle, à côté de ma chaise. Je crois que je devais être toute souriante, tellement j’étais heureuse de retrouver la lumière, et aussi encore davantage de revoir Jésus, des grandes ténèbres à la lumière ! Et quelle lumière !

La plus belle des lumières !

Puis Jésus apparaît, ce Jésus d’amour. Jésus est si bon ; il aurait pu me laisser ainsi jusqu’à la fin de mes jours. J’étais entre ses mains. Nous sommes tous entre ses mains. Il est le maître. Il fait de nous ce qu’il veut. Il faut le remercier pour toutes les grâces qu’il nous accorde.

Si nous y voyons, si nous entendons, si nous marchons, si nous avons la santé, si nous sommes heureux, c’est grâce à lui, à lui seul ; il peut nous ôter tout cela en un instant.

Mais si nous souffrons, si nous avons des misères quotidiennes, c’est lui aussi qui le permet, pour mieux gagner notre ciel. Il faut tout offrir à Jésus : nos joies, nos peines. Et par lui, avec lui, nous supportons tout.

Donc, cette fois-ci, Jésus avait la main droite sur son cœur, et le bras gauche pendant le long du corps. Il me souriait.

Puis il me dit :

« Pourquoi avez-vous peur ?
Pourquoi doutez-vous ?
Je suis là. »

J’ai dit à Jésus :

« Seigneur, j’ai eu peur ; j’ai cru que je tombais aveugle ».

Je crois que je l’ai dit tout haut.

Ensuite Jésus m’a dit :

« Dites-leur que tout homme sur cette terre est ainsi dans les ténèbres. »

J’ai donc répété ceci tout haut.

Ensuite Jésus m’a dit :

« Baisez la terre 3 fois par pénitence pour le manque de foi. »

J’ai donc fait ce geste.

Ensuite Jésus, d’un geste lent, a tiré la main de sur son cœur et l’a avancée vers moi pour me faire signe d’approcher.

Puis il m’a dit en même temps que ce geste :

« Approchez jusqu’ici et saluez. »

J’ai donc avancé, du bas de la chapelle où j’étais restée, jusqu’à l’autel, jusqu’à Jésus. J’étais tout près de lui. J’ai salué comme Jésus me l’a appris. Jésus avait remis sa main sur son cœur.

J’étais donc de nouveau à genoux, tout près de lui.

Ensuite, il m’a dit :

« Ayez la bonté de répéter ceci :

 

« Ecce Dominus noster cum virtute veniet et illuminabit oculos servorum. Suorum Lcetamini, letamini in Domino, letamini cum Magdalena.
Paratum cor ejus sperare in domino ut se simplicitas prodit amabilis. »

 

Traduction :
« Voici que Notre Seigneur viendra avec puissance et illuminera les yeux de ses serviteurs. Réjouissez-vous, réjouissez-vous dans le Seigneur, réjouissez-vous avec Madeleine.

Son cœur est préparé à espérer dans le Seigneur, afin que se manifeste son aimable simplicité.»

Jésus m’a dit ces phrases très lentement, chaque phrase dans l’ordre que je viens de l’écrire.

Ensuite Jésus m’a dit :

« chaque fois que vous retournerez à votre place après chaque Eucharistie, posez la main gauche sur votre cœur et la droite croisée dessus. »

Jésus a fait ce geste à mesure qu’il me l’expliquait. Je l’ai imité.
Jésus m’a souri quelques instants. Puis il a disparu.
J’ai gardé les mains posées ainsi jusqu’à mon retour à ma place.



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