Maria Valtorta | Tome 1 – Chapitre 12 : « le fils n’aurait-il pas mis sur les lèvres de sa mère sa propre sagesse ? »

Jésus dit :

« J’entends déjà les commentaires des maîtres de la chicane : Comment une enfant qui n’a pas encore trois ans peut-elle parler ainsi ? C’est une exagération. On ne réfléchit pas qu’on fait de moi un phénomène en attribuant à mon enfance la conduite de l’âge adulte.

L’intelligence ne vient pas à tous de la même façon et au même âge. L’Église a fixé à 7 ans l’âge de la responsabilité parce que c’est l’âge où un enfant, même retardé, peut distinguer, au moins d’une façon rudimentaire, le bien et le mal. Mais il y a des enfants qui, bien plus tôt, peuvent discerner, se proposer et vouloir avec une raison déjà suffisamment développée. Les petites Imel de Lambertini, Rose de Viterbe, Nellie Organ, Nennolina vous donnent un exemple probant, ô docteurs exigeants, pour amener à croire que ma Mère ait pu penser et parler ainsi. Je n’ai pris que quatre noms au hasard, parmi des milliers d’enfants saints qui peuplent mon Paradis, après avoir raisonné comme des adultes sur la terre pendant plus ou moins d’années.

 

Qu’est-ce que la raison ? Un don de Dieu.

 

Dieu peut l’accorder dans la mesure qu’Il veut, à qui Il veut et quand Il veut la donner. La raison est aussi une des choses qui nous font le plus ressembler à Dieu : Esprit doué d’Intelligence et de Raison. La raison et l’intelligence furent des dons gratuits accordés à l’Homme au Paradis Terrestre. Et comme elles étaient vivantes -quand la Grâce vivait encore, encore intacte et active dans l’esprit des deux premiers parents !

 

Dans le livre de Jésus Ben Sirac, il est dit :

« Toute sagesse vient du Seigneur Dieu et elle a été toujours avec Lui-même avant tous les siècles».

Quelle sagesse auraient donc possédé les hommes s’ils étaient restés des fils à Dieu ? Vos lacunes dans l’intelligence sont le fruit naturel de votre déchéance, en fait de Grâce et d’honnêteté. Et perdant la Grâce, vous avez éloigné, pour des siècles, la Sagesse. Comme un météore qui se cache à l’intérieur d’une nébulosité gigantesque, la Sagesse ne vous est plus arrivée avec des nets reflets, mais à travers des obscurités que vos prévarications rendent toujours plus épaisses. Puis est venu le Christ et il vous a rendu la Grâce, don suprême de l’amour de Dieu. Mais la savez-vous garder nette et pure, cette perle ? Non. Lorsque vous ne la brisez pas avec la volonté individuelle de péché, vous la souillez par de continuels péchés moins graves, manquements, attaches vicieuses et aussi des sympathies qui, si elles ne sont pas de vraies alliances avec les sept vices capitaux, affaiblissent la clarté de la lumière de Grâce et de son activité. Vous avez ensuite, pour assombrir la magnifique clarté de l’intelligence que Dieu avait donnée aux premiers parents, des siècles et des siècles de corruption qui ont exercé leur action délétère sur les forces corporelles et les facultés intellectuelles. Mais Marie n’était pas seulement la Pure, la nouvelle Eve récréée pour la joie de Dieu : c’était la Super Eve, le chef d’œuvre du Très-Haut, c’était la Pleine de Grâce, c’était la Mère du Verbe dans la pensée de Dieu.

« La source de la Sagesse »

dit Jésus Ben Sira est le Verbe. Le Fils n’aurait-il donc pas mis sur les lèvres de la Mère sa propre Sagesse ? Si à un prophète, chargé de dire les paroles que le Verbe, la Sagesse en personne, lui inspirait de dire aux hommes, les lèvres ont été purifiées avec un charbon ardent, est-ce que l’Amour n’aurait pas donné à son Épouse encore enfant qui devait porter en elle la Parole, la précision et l’élévation du langage ? Car il ne s’agit plus d’enfant et puis de femme, mais d’une créature céleste fusionnée en la grande lumière et sagesse de Dieu.

 

Le miracle ne réside pas dans l’intelligence supérieure manifestée dès l’enfance par Marie, comme ensuite par Moi ; le miracle est dans le fait de contenir l’Intelligence Infinie, qui y habitait, sans qu’elle frappe d’émerveillement les foules, et sans qu’elle éveille l’attention satanique. Je parlerai encore sur ce sujet qui rentre dans la catégorie des souvenirs que les saints ont de Dieu. »



Ces enregistrements audio sont des lectures de la traduction de Felix Sauvage, qui a été éditée de 1979 à 2016.

Felix Sauvage, enseignant retraité à Pont-Audemer, a traduit « Il poema dell’Uomo-Dio » d’italien en français de 1971 à 1976, et a trouvé le titre – qui a depuis été repris pour toutes les autres traductions de l’Oeuvre de Maria Valtorta – « L’Evangile tel qu’il m’a été révélé ». Le 27 décembre 1976, les éditeurs de Maria Valtorta – Claudia et Emilio Pisani – vinrent à l’hospice « Albatros » de Pont-Audemer, où Felix Sauvage leur remit les manuscrits de son travail bénévole. Il meurt le 16 septembre 1978 à l’âge de 87 ans, avant le début de la parution de sa traduction en décembre 1979.

Depuis mars 2017, c’est désormais la nouvelle traduction d’Yves d’Horrer qui est éditée, et qui remplace celle de Felix Sauvage.

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