Maria Valtorta | Tome 1 – Chapitre 24 : La désobéissance de la première Ève et l’obéissance de Marie.

⟹ 📖 Ancienne édition : Maria Valtorta | Tome 1 – Chapitre 24
⟹ 📖 Nouvelle édition : Maria Valtorta | Tome 1- chapitre 17

 

Jésus dit :

« Ne lit-on pas dans la Genèse que Dieu donna à l’homme la domination sur tout, sauf sur Dieu et les anges ses ministres ?

N’y lit-on pas qu’Il fit la femme pour être la compagne de l’homme pour partager sa joie et sa maîtrise sur tous les êtres vivants ?

N’y lit-on pas qu’ils pouvaient manger de tout sauf des fruits de l’arbre de la science du Bien et du Mal ? Pourquoi ?

Qu’est-ce qui est sous-entendu dans ces paroles « qu’il domine » ?

Qu’est-ce qu’il y avait dans l’arbre de la science du Bien et du Mal ?

Vous êtes-vous jamais demandé cela, vous qui cherchez tant de choses inutiles et ne savez pas demander à votre âme les vérités célestes ?

Votre âme si elle était vivante, vous le dirait, elle qui, quand elle est en état de grâce est comme une fleur entre les mains de votre ange, elle qui, quand vous êtes en état de grâce ressemble à une fleur qui reçoit le baiser du soleil, rafraîchie par la rosée, par l’action de l’Esprit Saint qui la réchauffe et l’éclaire, l’arrose et l’embellit par des lumières célestes.

Que de vérités vous dirait votre âme si vous saviez converser avec elle, si vous l’aimiez comme ce qui vous donne la ressemblance avec Dieu qui est Esprit, comme votre âme est esprit. Quelle grande amie vous auriez en votre âme si vous l’aimiez au lieu de la haïr jusqu’à la tuer.

 

Quelle grande et sublime amie avec laquelle vous pourriez parler des choses du Ciel vous qui êtes si avides de parler et vous vous dégradez l’un l’autre avec vos amitiés. Ces amitiés, si elles ne sont pas indignes – ce qui arrive parfois – sont cependant à peu près toujours inutiles ne donnant occasion de s’exprimer qu’à un flot de paroles vaines et nuisibles, et toujours toutes terrestres.

N’ai-je pas dit :

« Qui m’aime gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons en lui notre demeure » ?

L’âme en état de grâce possède l’amour, et possédant l’amour, elle possède Dieu, c’est-à-dire le Père qui la conserve, le Fils qui la gouverne, l’Esprit qui l’éclaire. Elle possède donc la Connaissance, la Science, la Sagesse. Elle possède la Lumière.

Pensez donc quelles conversations sublimes pourrait lier votre âme avec vous. Ce sont elles qui ont rempli le silence des prisons, le silence des cellules, le silence des ermitages, le silence d’infirmes pieux. Ce sont elles qui ont réconforté les prisonniers dans l’attente du martyre, les cloîtrés à la recherche de la Vérité, les solitaires aspirant à une connaissance anticipée de Dieu, les infirmes à l’acceptation, mais que dis- je, à l’amour de leur croix.

Si vous saviez également interroger votre âme, elle vous dirait la signification vraie, exacte, vaste comme le monde, de cette parole pour « qu’il domine », et qui est celle-ci :

« Pour que l’homme domine sur tout. Sur tous ses trois états. L’état inférieur, animal. L’état intermédiaire, moral. L’état supérieur, spirituel. Et que tous les trois l’inclinent à une seule fin : posséder Dieu ».

Le posséder en le méritant avec cette domination absolue qui tient assujetties toutes les forces du moi et les fait servantes de cet unique but : mériter de posséder Dieu.

Elle vous dirait que Dieu avait interdit la connaissance du bien et du mal, parce que le bien, Il l’avait accordé gratuitement à ses créatures, et le mal Il ne voulait pas que vous le connaissiez, parce que c’est un fruit doux au palais, mais, qui descendu avec son suc dans le sang y apporte une fièvre qui tue et produit une soif ardente, si bien que plus on en boit de ce suc mensonger et plus on en a soif.

Vous objecterez :

« Et pourquoi l’y a- t-il mis » ?

Et pourquoi ? Parce que le mal est une force qui est née d’elle-même spontanée comme certains maux qui s’attaquent aux corps les plus sains.

Lucifer était un ange, le plus beau des anges. Esprit parfait inférieur à Dieu seulement. Et pourtant dans son être de lumière naquit une vapeur d’orgueil qu’il ne dissipa pas, mais au contraire il la condensa en la couvant. De cette incubation est né le Mal.

Il existait avant que l’homme existât. Dieu avait précipité hors du Paradis le maudit qui avait couvé le Mal qui avait souillé le Paradis. Mais il est resté l’éternel incubateur du Mal et, ne pouvant plus souiller le Paradis, il a souillé la terre. Cette plante symbolique sert à démontrer cette vérité. Dieu avait dit à l’homme et à la femme :

« Vous connaissez toutes les lois et les mystères de la création. Mais n’usurpez pas mon droit d’être le Créateur de l’homme. Pour propager la race humaine il suffira mon amour qui circulera en vous, et sans luxure, par le seul mouvement de la charité, il suscitera les nouveaux Adams de la race humaine. Je vous donne tout. Je ne me réserve que ce mystère de la formation de l’homme ».

Satan a voulu enlever à l’homme cette virginité de l’intelligence, et avec sa langue de serpent a flatté et caressé les membres et les yeux d’Ève en produisant des réflexes et une excitation que les premiers parents ne connaissaient pas parce que la malice ne les avait pas empoisonnés.

Ève « vit ». Et en voyant elle voulut essayer. C’était l’éveil de la chair.
Oh ! si elle avait appelé Dieu ! Si elle avait couru Lui dire :

« Père, je suis malade. Les caresses du serpent ont excité le trouble en moi »

le Père l’aurait purifiée et guérie de son souffle qui, comme il lui avait infusé la vie, il pouvait lui infuser une nouvelle innocence en lui faisant oublier le poison du serpent et même en mettant en elle l’horreur du serpent, comme ceux qui, attaqués par un mal, en ont été guéris et conservent envers ce mal une instinctive répugnance. Mais Ève ne va pas au Père. Elle se dirige vers le Serpent. Cette sensation lui est douce.

« En voyant que le fruit de l’arbre était bon à manger, beau pour les yeux, gracieux à voir, elle le cueillit et en mangea ».

Et « elle comprit ».

Désormais la malice était descendue en ses entrailles avec sa morsure. Elle vit avec des yeux nouveaux et entendit avec des oreilles nouvelles les mœurs et les voix des brutes. Et les désira d’un désir fou. Elle commença seule le péché. L’acheva avec son compagnon.

Voilà pourquoi sur la femme pèse une condamnation plus grande.

C’est par elle que l’homme est devenu rebelle à Dieu et qu’il a connu la luxure et la mort.

C’est par elle qu’il n’a plus su dominer ses trois règnes :

de l’esprit, parce qu’il a permis que l’esprit désobéisse à Dieu ;

de la conduite morale, parce qu’il a permis que les passions le dominent ;

de la chair, parce qu’il l’a rabaissée au niveau des lois instinctives des brutes.

« Le Serpent m’a séduite » dit Ève.

 

« La femme m’a offert le fruit et j’en ai mangé » dit Adam.

Et la triple concupiscence s’attache alors aux trois règnes de l’homme. Il n’y a que la Grâce qui puisse réussir à ralentir l’étreinte de ce monstre impitoyable.

Et si elle est vivante, très vivante, maintenue toujours plus vivante par la volonté du fils fidèle, elle arrive à étrangler le monstre et à n’avoir plus rien à craindre.

Plus de tyrans intérieurs : à savoir, de la chair et des passions.

Plus de tyrans extérieurs : le monde et les puissants du monde.

Plus de persécutions. Plus de mort.

C’est comme dit l’apôtre Paul :

« Je ne crains aucune de ces choses, et je ne tiens pas à ma vie plus qu’à moi-même, mais uniquement pour que j’accomplisse ma mission et le ministère reçu du Seigneur Jésus, pour rendre témoignage à l’Évangile de la Grâce de Dieu ». »



Ces enregistrements audio sont des lectures de la traduction de Felix Sauvage, qui a été éditée de 1979 à 2016.

Felix Sauvage, enseignant retraité à Pont-Audemer, a traduit « Il poema dell’Uomo-Dio » d’italien en français de 1971 à 1976, et a trouvé le titre – qui a depuis été repris pour toutes les autres traductions de l’Oeuvre de Maria Valtorta – « L’Evangile tel qu’il m’a été révélé ». Le 27 décembre 1976, les éditeurs de Maria Valtorta – Claudia et Emilio Pisani – vinrent à l’hospice « Albatros » de Pont-Audemer, où Felix Sauvage leur remit les manuscrits de son travail bénévole. Il meurt le 16 septembre 1978 à l’âge de 87 ans, avant le début de la parution de sa traduction en décembre 1979.

Depuis mars 2017, c’est désormais la nouvelle traduction d’Yves d’Horrer qui est éditée, et qui remplace celle de Felix Sauvage.

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