Maria Valtorta | Tome 1 – Chapitre 04 : Joachim avait épousé la sagesse de Dieu renfermée au cœur de la femme juste.

Jésus me dit :

« Les justes sont toujours des sages : amis de Dieu, ils vivent en sa compagnie et Lui les instruit, Lui, l’Infinie Sagesse. Mes grands- parents étaient justes et possédaient donc la sagesse. C’est avec vérité qu’ils pouvaient dire ce que dit le Livre quand il chante les louanges de la Sagesse dans le livre qui porte son nom :

« Je l’ai aimée et recherchée depuis ma plus tendre jeunesse et j’ai résolu de la prendre pour épouse ».

Anne d’Aaron était la femme courageuse dont parle notre aïeul. Et Joachim, descendant du roi David, n’avait pas tant recherché la grâce et la richesse que la vertu. Anne possédait une grande vertu. En elle toutes les vertus s’étaient rassemblées en un bouquet odorant pour former une réalité unique, la plus belle de toutes : la Vertu.

 

Une vertu réelle, digne de paraître devant le trône de Dieu. Joachim avait donc deux fois épousé la sagesse, en « l’aimant plus qu’une autre femme » : la sagesse de Dieu enclose dans le cœur de la femme juste. Anne d’Aaron n’avait cherché rien d’autre que d’unir sa vie à, celle d’un homme droit, sûre et certaine que la droiture est la joie de la famille. Et, pour être le symbole de la femme vaillante, il ne lui manquait que la couronne d’enfants, gloire de l’épouse, justification du mariage, dont parle Salomon, à sa félicité il ne manquait que ces fils, fleurs de l’arbre qui s’est uni à l’arbre voisin d’où s’ensuit une abondance de fruits nouveaux où deux bontés se fondent en une, parce que de la part de son époux aucune déception ne lui était arrivée.

 

Anne, désormais une vieille femme, épouse de Joachim depuis tant de lustres, était toujours pour lui « l’épouse de sa jeunesse, sa joie, la biche bien-aimée, la gracieuse gazelle », dont les caresses avaient toujours la fraîcheur de la première soirée nuptiale et charmaient doucement sa tendresse, en la conservant fraîche comme une fleur humide de rosée et ardente comme un feu qu’on ne cesse d’alimenter. Aussi, dans leur affliction de n’avoir pas d’enfants, ils se disaient l’un à l’autre « des paroles de consolation dans leurs soucis et leur tristesse ».

 

Et sur eux se leva la Sagesse éternelle : quand l’heure fut venue, après les avoir instruits le long de leur vie, elle les illumina par les songes de la nuit, diane du poème glorieux qui devait naître d’eux et qui était Marie, la toute Sainte, ma Mère. Si dans leur humilité ils ne s’arrêtèrent pas à ce rêve, leur cœur pourtant trembla d’espoir à la première annonce de la promesse de Dieu. C’est déjà une certitude dans les paroles de Joachim :

« Espère, espère… Nous vaincrons Dieu par la fidélité de notre amour ».

Ils rêvaient un fils, ils eurent la Mère de Dieu. Les paroles du Livre de la Sagesse paraissent écrites pour eux :

« Par elle j’acquerrai la gloire devant le peuple… Par elle j’obtiendrai l’immortalité et laisserai un éternel souvenir de moi à ceux qui viendront après moi ».

Mais, pour obtenir tout cela, il leur fallait acquérir la royauté d’une vertu véritable, immuable, qu’aucun événement ne saurait atteindre. Vertu de foi, vertu de charité, vertu d’espérance Chasteté des époux ! Ils la possédèrent, car il n’est pas nécessaire d’être vierge pour être chaste. Les ménages chastes sont gardés par les anges et d’eux descendent de bons fils, qui font de la vertu de leurs parents la règle de leur propre vie. Mais à présent où sont-ils ? Maintenant on ne veut pas d’enfants, mais pour autant on ne veut pas de chasteté ; donc je vous dis que l’amour et le thalame sont profanés.



Ces enregistrements audio sont des lectures de la traduction de Felix Sauvage, qui a été éditée de 1979 à 2016.

Felix Sauvage, enseignant retraité à Pont-Audemer, a traduit « Il poema dell’Uomo-Dio » d’italien en français de 1971 à 1976, et a trouvé le titre – qui a depuis été repris pour toutes les autres traductions de l’Oeuvre de Maria Valtorta – « L’Evangile tel qu’il m’a été révélé ». Le 27 décembre 1976, les éditeurs de Maria Valtorta – Claudia et Emilio Pisani – vinrent à l’hospice « Albatros » de Pont-Audemer, où Felix Sauvage leur remit les manuscrits de son travail bénévole. Il meurt le 16 septembre 1978 à l’âge de 87 ans, avant le début de la parution de sa traduction en décembre 1979.

Depuis mars 2017, c’est désormais la nouvelle traduction d’Yves d’Horrer qui est éditée, et qui remplace celle de Felix Sauvage.

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